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Violences policières

Tirs de LBD, garde à vue. La police réprime fortement les lycéens mobilisés de Saint-Nazaire

Mardi, à l’occasion de la journée de grève nationale pour les salaires, plusieurs centaines de lycéens se sont mobilisés au lycée Aristide Briand à Saint-Nazaire. La police les a fortement réprimés : onze d’entre eux ont fini en garde à vue, et certains ont été touchés par des tirs de LBD.

Ariane Anemoyannis

20 octobre 2022

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Photo d’illustration : THOMAS SAMSON / AFP

Mardi 18 octobre, de nombreux lycéens se sont mobilisés en soutien aux raffineurs et travailleurs en grève pour les salaires. Plusieurs blocus ont été recensés le matin, méthode d’action permettant à tous les lycéens qui le souhaitaient de pouvoir aller manifester l’après-midi. C’est le cas des élèves du lycée Aristide Briand à Saint-Nazaire qui ont organisé un blocus pour exprimer leur solidarité avec les grèves, dénoncer la précarité des jeunes ainsi que les attaques du gouvernement contre les lycées.

Comme à son habitude, la police était sur le front pour réprimer tout départ de mobilisation lycéenne. Des lycéens ont témoigné pour le média Contre-Attaque et raconté avoir été fortement gazés et pourchassés par des policiers. Après plusieurs heures à subir les grenades lacrymogènes, les lycéens subissent plusieurs charges policières : « Un flic m’a écrasé à terre en me criant d’arrêter de faire le malin » explique l’un deux. Emmené au commissariat, il fera 24 heures de garde à vue avec dix autres de ses camarades, se faisant violenter par les policiers qui se moquent de sa couleur de cheveux rousse et tentent de l’intimider. « Ils m’ont mis dans une cellule qui sentait la pisse », raconte-t-il, avant qu’un policier ne lui balance : « j’espère que tu passeras la nuit ici, toi » en touchant son pistolet.

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Pendant que certains lycéens sont en garde à vue, d’autres subissent les assauts policiers. Plusieurs jeunes sont même touchés par des tirs de LBD. Parmi les blessés, un syndicaliste de la CGT des territoriaux de Saint-Nazaire venu en renfort des lycéens pour faire front face à la répression. Tout est bon pour effrayer et éviter que les lycéens ne se mobilisent : violences verbales, répression physique et interpellations sont le triptyque de la police devant les lycées, alors que depuis plusieurs années les lycéens se mobilisent contre le gouvernement et ses différentes réformes.

Cette répression des lycéens de Saint-Nazaire rappelle celle des lycéens de Joliot-Curie à Nanterre, où plusieurs d’entre eux ont fait plus de 24 heures de garde-à-vue après avoir été gazés et matraqués par la police. C’est aussi le même traitement qui a été réservé aux lycéens qui ont décidé de bloquer pour lutter pour leur avenir. Le message de l’exécutif est clair : éviter à tout prix que la colère ne rejoigne les lycées, où les jeunes subissent de plein fouet les attaques de Macron et du ministre de l’Éducation Nationale.

A l’instar de la solidarité des syndicalistes de la CGT des territoriaux de Saint-Nazaire, il faut faire front contre cette répression policière inacceptable, et exprimer une solidarité sans faille à tous les lycéens qui se mobilisent pour leur avenir et en soutien aux travailleurs en grève !


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