×

Conditions de travail

Toulouse : les éboueurs appellent à la grève reconductible face au mépris de la métropole

Les éboueurs de Toulouse Métropole appellent à la grève reconductible à compter du 15 décembre. Pour défendre leurs conditions de travail, contre la loi sur la Transformation de la fonction publique et suite au refus de négocier de la part de la présidence, l’appel est à durcir la grève !

Enzo Briffa

10 décembre 2021

Facebook Twitter

Crédit photo : ©Eboueurs de Lyon

Le 22 novembre dernier les éboueurs de Toulouse Métropole ont entamé une grève du zèle pour contester l’application de la loi de transformation de la fonction publique. Celle-ci va notamment supprimer le « fini-parti » qui permettait jusque-là aux travailleurs de rentrer chez eux une fois la tâche accomplie, les obligeant désormais à rester au dépôt jusqu’à midi. Cela dans l’objectif de faire travailler les éboueurs –qui commence à 5h du matin- 1607 heures par an, soit 35 heures par semaine comme l’ensemble des agents territoriaux. Comme souvent l’argument de l’égalité permet un nivellement vers le bas des conditions de travail.

En face, Toulouse Métropole, sous la présidence de Jean-Luc Moudenc, assure être « ouvert à la discussion », une position parfaitement hypocrite quand leur première réaction aura été de casser la grève en faisant appel à une société privée pour prendre en charge les déchets. Et la présidence de la métropole ne s’arrête pas là : si elle prétend vouloir négocier avec les grévistes, elle pose en réalité un préalable qui n’est autre que l’acceptation de la suppression du « parti-fini »… qui a déclenché la grève. L’intersyndicale (FO, CGT, FA-FPT, FSU, Solidaires Sud et Unsa) a voté contre -exceptée la CFDT qui s’est abstenue- et appelle à une grève reconductible à compter du 15 décembre et à l’occasion du conseil communautaire le 16 décembre. Face au mépris et au refus de négocier : fini la grève du zèle, l’appel est maintenant à la grève « dure ».

Derrière cette grève contre l’application de la loi sur la transformation de la fonction publique, c’est l’exigence de meilleures conditions de travail qui se fait entendre, dans un métier dangereux où les accidents du travail sont trop fréquents. Au maintien du « parti-fini » s’ajoutent dans les revendications la prise en compte de la pénibilité, la titularisation des contractuels ou encore l’exigence de prime et d’indemnité.

Pour soutenir les grévistes le rendez-vous est donné le jeudi 16 décembre à 8h30 au Centre de Congrès Pierre Baudis 11, esplanade Compans Caffarelli à Toulouse.


Facebook Twitter
Répression : 9 soignants en GAV après s'être mobilisés contre la fermeture des urgences de Carhaix

Répression : 9 soignants en GAV après s’être mobilisés contre la fermeture des urgences de Carhaix

RATP CAP : 95 % des conducteurs de Wissous et du tramway T10 en grève pour les salaires

RATP CAP : 95 % des conducteurs de Wissous et du tramway T10 en grève pour les salaires

Grève à Radio France : 90% d'antenne coupée dimanche sur Inter, les salariés préparent la suite du mouvement

Grève à Radio France : 90% d’antenne coupée dimanche sur Inter, les salariés préparent la suite du mouvement

Liquidation judiciaire de MA France : 400 familles au chômage malgré les profits records de Stellantis

Liquidation judiciaire de MA France : 400 familles au chômage malgré les profits records de Stellantis

Grève des éboueurs et égoutiers à Paris : « L'inflation fait mal à tous, c'est le moment ou jamais »

Grève des éboueurs et égoutiers à Paris : « L’inflation fait mal à tous, c’est le moment ou jamais »

Casse sociale à Sanofi : « des grèves massives sont nécessaires pour stopper les licenciements »

Casse sociale à Sanofi : « des grèves massives sont nécessaires pour stopper les licenciements »

Aux Prud'hommes : Christian Porta, délégué CGT, face à un patronat « radicalisé » et hors-la-loi

Aux Prud’hommes : Christian Porta, délégué CGT, face à un patronat « radicalisé » et hors-la-loi

Saut répressif à la Sorbonne : il faut un front en défense des étudiant·e·s mobilisés pour la Palestine !

Saut répressif à la Sorbonne : il faut un front en défense des étudiant·e·s mobilisés pour la Palestine !