×

VIDEO. Nice. Interpellation violente sous prétexte de non port du masque

Au passage du Tour de France à Nice, une famille a été violemment interpelée au prétexte que celle-ci ne portait pas de masques. Sur la vidéo, on voit même les policiers faire un plaquage ventral, symbole brutal de la répression policière en période de crise sanitaire.

Léon Sidhoum

31 août 2020

Facebook Twitter

@Capture d’écran de la vidéo Twitter montrant l’interprétation d’un homme pour non-port du masque à Nice, le 29 août 2020. Vidéo partagée par l’internaute @CerveauxNon

Cette vidéo, publiée le 29 août montre l’interpellation d’une violence inouïe d’une famille pour « refus de porter le masque » alors que ceux-ci l’avaient à la main et s’apprêtaient à le mettre. Cette scène s’est déroulée à Nice, dans la cité des Anges. « Un homme et une femme ont été arrêtés par la police pour non-port de masques ! Ils l’avaient à la main, ont voulu le mettre au vu de la police... Et voilà ! » commente l’internaute.

Sur la vidéo, on voit quatre policiers plaquer violemment à terre un homme près de sa famille, et poser leurs genoux sur son corps pendant plusieurs secondes. Cette méthode d’interpellation est pourtant la même que celle qui a causé la mort de George Floyd et Adama Traoré en France. Mais il est important de rappeler que le gouvernement Macron a de nouveau autorisé ce type de pratiques en juin, malgré la controverse d’envergure internationale que la mort de George Floyd avait suscitée. Un autre policier tient brutalement une femme sur le côté, qui crie.

Partagée près de 2000 fois sur Twitter, la vidéo a entrainé de très nombreux commentaires d’indignation. La direction centrale de la Sécurité Publique a tenté de justifier cette violence en affirmant que l’homme avait refusé d’obtempérer et ne portait pas le masque alors qu’on voit sur la vidéo un masque accroché à l’oreille de l’homme violenté.

Cet acte policier n’est pas sans rappeler les vidéos de violences qui surgissent sur les réseaux sociaux depuis le confinement. De fait, la logique du gouvernement a été de renforcer la répression et la présence policière soi-disant pour assurer la sécurité de tous. Mais en vérité c’est un moyen d’individualiser la responsabilité de la crise sanitaire alors que c’est ce même gouvernement qui a été incapable de la gérer et de proposer une politique sanitaire à la hauteur.

De plus, c’est lui qui a alimenté la confusion, entre les déclarations sur l’inefficacité et l’inutilité du masque, et les nombreuses voltefaces contradictoires, le gouvernement a semé le doute autour de la question du port du masque. Aujourd’hui, au lieu de fournir des masques gratuits et de faire de la prévention, c’est par la force, entre amendes et interpellations violentes, que le gouvernement veut l’imposer.

Il est donc nécessaire de dénoncer la logique policière du gouvernement autour de la question du port du masque, qui devrait avant tout choses, être gratuits et fournis par l’Etat dans le contexte de rentrée.


Facebook Twitter
France Inter : les salariés en grève contre la mise à pied de Guillaume Meurice ce dimanche

France Inter : les salariés en grève contre la mise à pied de Guillaume Meurice ce dimanche

Un journaliste de Révolution Permanente convoqué par la police anti-terroriste : stop à l'acharnement !

Un journaliste de Révolution Permanente convoqué par la police anti-terroriste : stop à l’acharnement !

Montpellier : la police intimide des soutiens de la Palestine et empêche une action de soutien

Montpellier : la police intimide des soutiens de la Palestine et empêche une action de soutien

Lidl : comment l'entreprise soutient la colonisation en Cisjordanie

Lidl : comment l’entreprise soutient la colonisation en Cisjordanie

« Nous ne les laisserons pas réprimer ! » Anasse Kazib en soutien aux 86 étudiants interpellés

« Nous ne les laisserons pas réprimer ! » Anasse Kazib en soutien aux 86 étudiants interpellés

Sorbonne : après les 86 interpellations, Retailleau menace de poursuivre les étudiants mobilisés

Sorbonne : après les 86 interpellations, Retailleau menace de poursuivre les étudiants mobilisés

88 étudiant·e·s interpellées : un front d'organisations mobilisé contre la répression à Paris

88 étudiant·e·s interpellées : un front d’organisations mobilisé contre la répression à Paris

88 étudiant·es de La Sorbonne interpellé·es : tous devant l'hôtel de ville à 13h !

88 étudiant·es de La Sorbonne interpellé·es : tous devant l’hôtel de ville à 13h !