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Un procès scandaleux

Voiture de police brûlée à République : sans aucune preuve, trois manifestants placés en détention provisoire

Le 18 mai, lors de la manifestation contre les violences policières près de la place de la République, une voiture de police a été incendiée. Le gouvernement, à l’aide des grands médias, ont tout de suite décidé d’en faire une affaire afin de criminaliser les manifestants contre la loi travail. De manière arbitraire et sans aucune preuve, plusieurs heures après la manifestation, cinq personnes ont été arrêtées et placées en garde-à-vue, avec une placée en détention provisoire dans l'attente du procès. Sous pression des syndicats de police, le parquet a fait appel pour demander leur incarcération préventive, appliquée pour deux d'entre elles, les autres étant sous contrôle judiciaire. Une mesure d'exception, très politique. Un rassemblement s’est tenu à la fontaine Saint Michel en leur soutien. Laura Varlet

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Jeudi 2 juin, un rassemblement avec plus de 200 personnes s’est tenu près de la fontaine Saint Michel, pas loin du Tribunal de Grand Instance de Paris, où les inculpés dans l’affaire de la voiture de police brûlée le 18 mai allaient entendre le verdict concernant leur mise en liberté. En effet, l’acharnement gouvernemental, médiatique, couplé à celui des syndicats de police, sur les personnes inculpées dans cette affaire est encore une fois à l’ordre du jour lorsque le parquet fait appel après qu’une partie des accusés aient été mis en liberté dans l’attente du procès.

Or tout le monde, les avocats mais aussi les médias qui ont pourtant bien tenté de chauffer l’ambiance avec cette histoire, sont d’accord sur le fait que le dossier est totalement vide. Aucune preuve ne vient à l’appui de l’inculpation. Même les grands médias sont obligés de reconnaître qu’il n’y a rien dans le dossier, mis à part un témoignage dit anonyme qui s’est par la suite avéré être le témoignage d’un policier. Le procès est d’autant plus scandaleux, étant donné que les personnes n’ont pas été arrêtées au moment où les faits se déroulaient, mais qu’elles ont été interpellées à leur domicile bien après, et que rien ne permet de les identifier au moment des faits.

L’acharnement dont font preuve est éminemment politique et a clairement l’objectif de criminaliser les militants et les manifestants au sein du mouvement contre la loi travail. Parmi les personnes inculpées il y a plusieurs étudiants, dont au moins un de Paris 8, qui a été l’une des universités les plus mobilisées depuis le début du mouvement le 9 mars.

Le rassemblement de soutien, ainsi que les tribunes et communiqués de soutien, sont des premiers pas pour montrer que la répression ne réussira pas à nous faire taire, mais la solidarité et le soutien doivent être renforcés partout où la répression se fait sentir. La lutte contre la répression est une tâche fondamentale que doivent porter les étudiants, les lycéens, les travailleurs et tous ceux qui se battent contre la loi travail et son monde. Des rassemblements de soutien, mais également des caisses de soutien, et d’autres initiatives doivent être mises en place sans tarder, pour exiger la libération immédiate et sans poursuites de toutes les personnes inculpées.


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