Un bref historique

Fondée par « l’Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires » en 1935, la Chorale Populaire de Paris a pour buts, selon ses statuts « de contribuer à l’épanouissement de la culture par le chant, de s’attacher à défendre, maintenir et faire connaître le patrimoine musical dans sa diversité : chants révolutionnaires et folkloriques et toute œuvre de qualité… ». Pour illustrer cette déclaration d’intention, elle chante dès sa naissance des chants de la révolution française, des chants révolutionnaires allemands, russes, espagnols, mais aussi Mozart, Liszt et Haendel. Solidaires des luttes du mouvement ouvrier, les choristes accueillent des enfants des républicains espagnols. Interdite officiellement en 1939, elle continue son activité jusqu’en 1941, hébergée par la Ligue des Droits de l’Homme. Ses fondateurs : Suzanne Cointe, décapitée en Allemagne, et Peters Rosset, disparaissent avant la fin de la guerre.

Aux côtés des travailleurs en lutte, contre le colonialisme et l’impérialisme

Reprenant ses activités en 1944, la chorale soutient la grande grève des mineurs de 1947/48 et chante « Le chant pour les mineurs » de Serge Nigg.

De 1946 à 1954, elle fait campagne contre la sale guerre du colonialisme français en Indochine, en chantant notamment « Les enfants d’Hanoï ». En 1956, elle chante « Aux condamnés » de Chostakovitch, chanson dédiée aux époux Rosenberg, assassinés sur la chaise électrique par l’impérialisme américain.

En 1968, elle soutient les grévistes à Paris : Imprimerie Nationale, magasins du Printemps.

En 1971, pour le centième anniversaire de la Commune de Paris, l’Ensemble Populaire de Paris (chorale et groupe de danse) joue « A l’assaut du ciel » de Bassis et Kosma.

En 1987, le militant syndicaliste Lucien Barbier est lâchement assassiné par la police du capital, lors d’une manifestation à Amiens. La chorale populaire de Paris s’associe au cortège funéraire et chante la Marche funèbre russe.

Manifestations contre la guerre en Irak, contre le CPE... la chorale a toujours été présente, dans les moments importants de la lutte des classes aux côtés des exploités.

Dirigée aujourd’hui par Claude Torrent, musicien et compositeur de talent, la Chorale Populaire de Paris n’est pas près de s’arrêter de chanter… et de lutter.