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Solidaires des rroms. A Saint-Ouen, les habitants se solidarisent des familles rroms expulsées par la mairie
Pendant que les réfugiés meurent par milliers aux frontières de l'Europe, victimes des politiques criminelles des États européens, la population rrom est encore une de ces franges de l'immigration qui souffre le plus de la discrimination, du racisme et de l'exclusion sur le territoire hexagonal et ailleurs. Cette population, qui n'a pas de territoire propre, qui a connu les camps de concentration en Allemagne nazie, et que les Etats n'ont cessé de rejeter depuis des décennies, est toujours victime d'un racisme institutionnalisé, qui se traduit dans un racisme ordinaire au quotidien. Alors que la crise migratoire frappe de plein fouet l'actualité, la division traditionnelle entre les "bons" et les "mauvais" immigrés revient en courant sur le devant de la scène. Cette division sert à opposer, sur fond de déclarations hypocrites de nos dirigeants faisant mine de s'émouvoir sur le sort d'une poignée de réfugiés, les rares immigrés légitimes à l'asile politique, et ceux qu'il faut chasser de nos territoires, parce qu' "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde". Ces discours officiels imprègnent le racisme quotidien le plus banal et ordinaire, à tel point que les rares initiatives de solidarité avec la population rrom méritent d'être soulevées.
mardi 8 septembre 2015
A Saint-Ouen, les habitants se solidarisent des familles rroms expulsées par la mairie Pendant que les réfugiés meurent par milliers aux frontières de l'Europe, victimes des politiques criminelles des États européens, la population rrom est encore une de ces franges de l'immigration qui souffre le plus de la discrimination, du racisme et de l'exclusion sur le territoire hexagonal et ailleurs. Cette population, qui n'a pas de territoire propre, qui a connu les camps de concentration en Allemagne nazie, et que les Etats n'ont cessé de rejeter depuis des décennies, est toujours victime d'un racisme institutionnalisé, qui se traduit dans un racisme ordinaire au quotidien. Alors que la crise migratoire frappe de plein fouet l'actualité, la division traditionnelle entre les "bons" et les "mauvais" immigrés revient en courant sur le devant de la scène. Cette division sert à opposer, sur fond de déclarations hypocrites de nos dirigeants faisant mine de s'émouvoir sur le sort d'une poignée de réfugiés, les rares immigrés légitimes à l'asile politique, et ceux qu'il faut chasser de nos territoires, parce qu' "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde". Ces discours officiels imprègnent le racisme quotidien le plus banal et ordinaire, à tel point que les rares initiatives de solidarité avec la population rrom méritent d'être soulevées.
A Saint-Ouen, les familles rroms expulsées le 24 juillet du village d’insertion dans lequel elles vivaient depuis plus de 7 ans pour certaines, font l’objet d’un mépris insoutenable de la part de la mairie. Et pourtant, en 2008, elles étaient elles mêmes triées sur le volet parmi les 300 rroms dont le bidonville a été démantelé, sur les docks de Saint-Ouen, pour participer à un de ces fameux "programme d’intégration" ultra sélectif qui font partie intégrante de la stratégie de division des populations immigrées.
Depuis quelques semaines à Saint-Ouen, un réseau de solidarité avec les rroms s’est mis en place. A son initiative, des collectes de nourriture et de fournitures sont réalisées dans les écoles où sont scolarisés les enfants rroms. Samedi 29 août, un rassemblement de solidarité réunissait environ 70 personnes devant la mairie. Ce dimanche, à l’initiative du NPA Saint-Ouen, une table a été tenue sur le marché pour appeler à la solidarité de la population. En l’espace de deux heures, plus de 70 personnes ont ainsi signé une pétition exigeant du maire un relogement immédiat et pérenne pour les familles, tandis qu’une vingtaine d’audoniens ont pris des photos de solidarité.
Face au mépris du maire divers droite William Delannoy, qui a rétorqué à un militant du réseau de solidarité "Prenez-les chez vous !", nous répondons que ces familles rroms sont ici chez elles à Saint-Ouen ! Ce jeudi 10 septembre à 18h30, un rassemblement pour demander le relogement immédiat de tous les expulsés aura lieu devant la Mairie de Saint-Ouen, auquel nous vous invitons à vous joindre nombreux.
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