Bien entendu, les médias dominants n’ont, au mieux, que brièvement relayé l’information. Sans attendre les conclusions de l’enquête, qui sera assurée par la GTA (gendarmerie du transport aérien), la thèse de l’accident est avancée pour expliquer le drame qui a eu lieu ce vendredi à l’aéroport de Roissy.

L’ouvrier de 61 ans travaillait sur le chantier du tri-bagages, dans la zone réservée. Il est tombé d’une passerelle à 10 mètres du sol, et n’a pas survécu à sa chute. Suite à ce drame, l’inspection du travail a décidé de fermer le chantier, sans plus d’explications. Les mesures de sécurité étaient-elles aux normes ? Cette simple question ainsi que toutes celles qui pourraient mettre en cause la direction du chantier sont en effet éludées, et la maladresse de l’ouvrier est d’ores et déjà érigée au statut de fait avéré dans les médias.

Alors que les morts au travail sont quotidiennes (2 morts par jour en France en 2012), elles sont couvertes comme un fait divers exceptionnel ou bien, la plupart du temps, ne sont pas relayées du tout par les médias dominants. Car oui, la mort au travail – sans compter la multiplication des maladies professionnelles, burn out, etc. – n’est pas un phénomène épisodique ou exceptionnel, mais bel et bien structurel du système en place.