Au-dessus d’une photo où on voit les jambes de plusieurs personnes pendues, Thierry Veyrier, dirigeant politique au RN dans le Val-de-Marne écrivait dans un tweet “Dans le #GrandRapatriement nous allons commencer par les lettres A et K. Le petit Anasse Kazib est prié de se présenter porte 12 dont la destination est une surprise.”.
Voila donc le délégué du @RNational_off @ThierryVeyrier qui veut me voir pendu. Vous montrez donc l’image de ce que vous preparez ... le fachisme !
L’extrême-droite nous dessine sous forme d’esclave, publie nos photos de vacances et maintenant nous menace de mort publiquement ? pic.twitter.com/I9dt2M6YcI
— Anasse Kazib (@AnasseKazib) August 31, 2020
Cet acte a soulevé une large vague d’indignation sur les réseaux sociaux, qui a contraint le responsable politique d’extrême droite à supprimer son tweet, tout en s’en justifiant par le supposé « islamisme » d’Anasse Kazib. Cette attaque fait suite à une campagne odieuse à l’encontre de figures publiques militantes issues de l’immigration : de l’ignoble représentation de Danièle Obono en esclave dans Valeurs Actuelles à l’acharnement contre la famille Traoré en passant par la cabale à l’encontre du journaliste Taha Bouhafs.
Solidarité @AnasseKazib !!! https://t.co/tNy26iZmwS
— Olivier Besancenot (@olbesancenot) August 31, 2020
Tiens @FallaitPasSuppr un kdo. @Valeurs traite @T_Bouhafs de "racaille" avant de supprimer son tweet et remplacer par "militant indigéniste". https://t.co/7E3UUhRAg4 pic.twitter.com/I6lRscvNRO
— The Shooter ? #JLM2022 ? (@ShooterTrip) August 8, 2020
Depuis ce matin je me prend un raid d’insulte racistes et de menaces de mort sous mes photos de vacances grâce à @AmauryBucco le pseudo-journaliste de @Valeurs qui n’a rien d’autre à foutre que d’écrire un article sur mes vacances en mettant un lien vers mon instagram. pic.twitter.com/sSQLWP9BQk
— Taha Bouhafs ? (@T_Bouhafs) August 7, 2020
Il paraît 'Qu'on-Peut-Pu-Rien-Dire' #BienPensance. Heureusement on peut encore écrire de la merde raciste dans un torchon illustrée par les images d'une députée française noire africaine repeinte en esclave...
L'extrême-droite, odieuse, bête et cruelle. Bref, égale à elle-même. pic.twitter.com/EupKSXZ207— Députée Obono (@Deputee_Obono) August 28, 2020
Dans son communiqué de réponse, notre camarade Anasse souligne que « ce qui dérange cette droite fascisante c’est que des jeunes immigrés ou issus de l’immigration comme Danièle, Assa, Taha ou moi prennent la parole dans l’espace public, s’engagent sur des combats de société, dénoncent les injustices d’une République qui a bien su se servir de nos aînés lorsqu’il s’agissait de les utiliser comme de la chair à canon dans ses guerres ou de charbonner dans des usines ou sur les chemins de fers comme mon père Chibani, mais qui aujourd’hui nous traitent comme des citoyens de seconde zone. ».
L’extrême droite se permet d’en aller jusqu’à menacer Anasse dans un contexte de débat national raciste encouragé par le gouvernement, sa rhétorique de « l’ensauvagement » et sa politique sécuritaire. Pour l’heure, les grands médias montrent leur complicité en ne dénonçant pas ces faits qui auraient fait la une de toutes les chaînes d’informations s’ils avaient ciblé des représentants politiques des classes dominantes. Pour mettre fin à cet acharnement, il en va de la responsabilité de l’ensemble des organisations de la gauche syndicale et politique, plus globalement, de tous ceux qui disent dénoncer le racisme, de la classe politique aux médias, de condamner fermement ces menaces de morts racistes de l’extrême droite.