Après l’annonce de la liquidation le 30 novembre dernier, ce sont près de trente personnes qui se retrouvent à la porte. David Maréchal n’a pas, lui supporté la nouvelle et s’est donné la mort, exprimant par la même la détresse ouvrière et la hantise du chômage qui touche les travailleurs qui payent de leurs vies les pots cassés de la crise économique.

Après avoir connu de nombreux soubresauts, animés par la résistance des salariés, l’entreprise, filiale de la société Carreman, ferme ses portes, dans un contexte de crise du textile et de désindustrialisation de la zone.

Le 9 décembre se sont tenus ses obsèques, chiffons rouges et recueillement aux sons de l’Internationale. Le secrétaire de l’UD CGT ainsi que son épouse ont pris la parole pour honorer la mémoire et le combat du camarade et mari. 200 personnes sont allées déposer une gerbe à l’endroit où David avait décidé de mourir.

Acte de désespoir ? De résistance ? L’acte de cet ouvrier intègre et militant CGT combattif porte à la réflexion sur les conséquences de la crise économique et le caractère létal du capitalisme, qui assassine sans jamais répondre de ses actes.

Le comité ariégeois du NPA s’est solidarisé de l’UD CGT dénonçant « la violence du patronat et des gouvernements à son service ».