Près de 10 000 manifestants sont donc partis de la place de la République. On a pu remarquer la présence des dockers de Bordeaux venus nombreux aujourd’hui ainsi que les cheminots qui ont rejoint ensemble la place depuis la gare. Le trajet contenait un passage dans la zone Meriadeck (hôtel de région, centre commercial,…) ce qui a engendré une violente répression.

« C’est une provocation de plus »

Lors du passage sous un pont dans la zone Meriadeck, alors qu’une moitié du cortège était passée, la police a soudainement bloqué les deux sorties du pont, coupant ainsi la manifestation en deux. Par la suite, ils ont commencé à utiliser des gaz lacrymogènes, de façon gratuite et extrêmement dangereuse dans un tel endroit, puisque les gaz ne se dissipaient pas. De nombreux militants avaient du mal à respirer. Le temps que le reste du cortège soit mis au courant, les manifestants ont pu sortir et ont été rejoint par plusieurs personnes qui avaient continué le trajet initial.

La manifestation s’est poursuivie jusqu’à la place de la République, toujours un mouvement pacifique de la part des militants. « Je n’ai jamais vu ça, je n’en suis pas à ma première mobilisation mais aujourd’hui les forces de l’ordre ont agi de manière démesurée », disait une jeune syndicaliste.

On peut noter enfin, un bon relais des camions syndicaux en ce qui concerne les blocages ayant lieux dans la région Bordelais. Ici aussi la motivation générée par les grèves touchant de larges secteurs confirme le fait que la mobilisation est loin de toucher à sa fin.