En novembre dernier, la ministre de l’Education nationale dévoilait la nouvelle carte de l’Education prioritaire. Le but ? Appliquer la réforme, en instaurant les REP (Réseaux d’Education Prioritaires remplaçant les Zones d’Education Prioritaires), par simple redéploiements de moyens. Pour financer les REP+, le gouvernement se contente de rebattre les cartes, et c’est sans surprise que de nombreux établissements sortent du Réseau prioritaire ce qui signifie autant de moyens en moins.

C’est pourquoi de nombreux établissements sortant du dispositif prioritaire se sont mobilisés et ont mené des grèves reconductibles très dures, en décembre 2014, conduisant des blocages avec le soutien des parents d’élèves. Les collègues de Gay-Lussac, déclassés, ont mené ce combat pour exiger la non-sortie du dispositif de l’Education prioritaire pour tous les établissements recalés et revendiquer, à l’inverse, plus de moyens pour l’Education nationale. Malgré la forte mobilisation en décembre, le gouvernement n’a pas plié. Au contraire, il est resté droit dans ses bottes, imposant, dans la foulée, sa réforme des collèges malgré le rejet massif des enseignants.

Aujourd’hui, Gari Pham et Oscar Roman, fortement mobilisés aux côtés de leurs collègues de Gay-Lussac contre la casse de l’éducation prioritaire sont sous le coup de procédures disciplinaires pour faits de grève. Ces procédures, devenues banales sous ce gouvernement, marquent une offensive très grave contre le droit de grève, la liberté syndicale et le droit de manifester.

Ce n’est pas un cas isolé mais un exemple parmi tant d’autres de criminalisation des luttes et des mouvements sociaux. Pour construire la riposte, l’ensemble des secteurs touchés doivent s’unir contre la répression, à commencer par le rassemblement mardi 23 juin, à Nanterre, en soutien aux enseignants du collège Gay Lussac.

Nous vous invitons également à signer leur pétition de soutien.