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Conférence Nationale Jeunes. Une politique révolutionnaire pour amorcer la reconstruction du secteur jeune (plateforme D)

Nous sommes à l’approche de la Conférence nationale jeunes (CNJ) du NPA, sorte de congrès du secteur Jeunes de l’organisation ayant lieu tous les deux ans. Aujourd'hui et dans les jours qui viennent, nous publierons l'ensemble des contributions des jeunes du Courant Communiste Révolutionnaire afin de faire vivre le débat sur revolutionpermanente.fr.

13 janvier 2016

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Le texte qui suit constitue la plateforme D, c’est à dire qu’il restitue l’ensemble de l’orientation que nous proposons pour un secteur jeune révolutionnaire. Comme d’autres textes, il sera soumis au vote dans un parti profondément en crise, un parti qui, du fait de son indétermination stratégique, est en difficulté lorsqu’il s’agit de répondre à la hauteur des responsabilités que lui pose la situation. La CNJ doit être l’occasion de débattre pour construire une réponse offensive de la jeunesse face à un gouvernement PS menant la politique du patronat, face à la crise d’un néo-réformisme incarné par des organisations comme Syriza capitulant face à la Troïka en Grèce, face à la montée du nationalisme et des idées réactionnaires ou encore face aux reculs du mouvement étudiant. Cette échéance doit être l’occasion de sortir de la routine et de la division qui traversent le secteur jeune, pour que celui-ci devienne un outil de diffusion des idées marxistes à une échelle de masse et de regroupement d’une jeunesse révolutionnaire et internationaliste.

Les plateformes pour la Conférence Nationale Jeunes (CNJ) ont été validées lors du Secrétariat National Jeune du weekend du 14 et 15 novembre. La nôtre est le reflet des expériences d’intervention et de construction que nous avons fait dans la jeunesse depuis la dernière CNJ. Elle synthétise le contenu politique et programmatique qui nous semble nécessaire pour armer le secteur jeune dans la prochaine période, ainsi que les tâches qui nous semblent prioritaires pour que ce dernier puisse entamer une phase de reconstruction dès le lendemain de la CNJ.

Il est nécessaire de constater que peu de travail d’échange, de discussion et d’élaboration collective a été fait en amont de la CNJ. Nous regrettons que les camarades d’Anticapitalisme et Révolution, de la Fraction l’Etincelle et de Bordeaux aient refusé d’avancer vers une plateforme commune sur la base des accords que nous avions déjà, tout en se donnant les moyens de faire des expériences communes dans la prochaine période. Pour relancer le secteur jeune, l’existence d’une volonté collective sera un facteur déterminant et nous espérons qu’une dynamique en ce sens pourra se faire entendre lors de la CNJ.

I – Situation internationale

1. Nouvelle étape de la crise économique et montée des tensions internationales

Il n’est pas possible de comprendre l’époque que nous vivons sans tenir compte de la crise qui affecte le capitalisme contemporain, crise qui est devenue systémique après une série de troubles de moindre ampleur depuis le début des années 1970. Notre particularité, comme marxistes, est justement d’être capables de voir ce caractère structurel de la crise actuelle, qui ne pourra se résoudre sans une modification majeure du statu quo entre les classes : soit la destruction massive de capital accumulé – qui a déjà commencé, même si lentement, à travers les fermetures d’usines, l’austérité, etc. – soit l’imposition d’une défaite décisive aux classes dominantes et l’amorce, par la révolution prolétarienne, de la construction d’une autre société et d’une autre économie, socialiste.

Aujourd’hui, les solutions « faciles » utilisées en 2008-2009 pour renflouer les banques et les grands groupes capitalistes à travers l’endettement des Etats sont en train de montrer leurs limites. D’une part, elles se révèlent bien insuffisantes pour les capitalistes, dont le programme est d’imposer un recul clair des conditions de vie et de travail des populations pour décharger sur elles les coûts de la crise. D’autre part, le phénomène contre-tendanciel qu’avait constitué la croissance chinoise et des « émergents » est en train de se renverser, et l’immense crise de suraccumulation qui s’ouvre en Chine pourrait bousculer l’économie mondiale.

Le monde d’aujourd’hui est aussi marqué par un regain de tensions entre grandes puissances, autour du Moyen Orient où chaque impérialisme et même les puissances régionales jouent leur propre jeu, de la crise ukrainienne où des contradictions importantes se sont révélées entre USA et Allemagne, ou encore en Mer de Chine. Les Etats-Unis connaissent un recul en tant que puissance internationale et leur rôle de « gendarme du monde » a été remis en cause depuis leur échec en Afghanistan puis en Irak, sans que n’émerge aucune puissance ou bloc de remplacement.

2. Les leçons de la défaite grecque : internationalisme, lutte contre l’austérité et lutte pour le pouvoir

En Europe mais aussi pour les militant-e-s partout dans le monde, la capitulation de Tsipras et la transformation de Syriza en principal parti du gouvernement pro-memorandum en Grèce est une expérience majeure. Cette défaite vient mettre un terme à une première étape d’affrontement contre l’austérité en Europe, qui avait commencé sur le terrain de la lutte des classes en Grèce dès 2009, et culminé fin 2011 avec l’encerclement du Parlement lors de 3 journées complètes de grève générale. Les blocages imposés à cette dynamique par les bureaucraties syndicales, par le Pasok mais aussi par Syriza (qui n’a jamais favorisé l’auto-organisation et la lutte pour le pouvoir des exploité-e-s et opprimé-e-s), ont fait se déplacer la colère de la rue aux urnes et permis à la coalition réformiste de la canaliser.

L’expérience du gouvernement Tsipras constitue un échec magistral de la stratégie qui comptait sur un gouvernement « de gauche » (qui plus est, en l’occurrence, en alliance avec un parti bourgeois réactionnaire). C’est aussi une profonde remise en question pour l’aile gauche de Syriza et pour une partie de l’extrême gauche internationale, qui expliquaient qu’à défaut de pouvoir faire ce travail seul, un tel gouvernement constituerait un point d’appui pour redynamiser la lutte de classes. Au contraire, seule l’indépendance politique des travailleurs peut leur permettre de se mettre à la tête de la résistance populaire contre les capitalistes grecs et les grands impérialismes européens, et de construire un rapport de force à la hauteur de la détermination de ces derniers.

Face à leur propre déroute, une partie des courants réformistes européens maintiennent leur soutien à Tsipras (PCF, Podemos), d’autres cherchent à se refaire une santé en expliquant que la défaite de Tsipras ne tient qu’à son incapacité à rompre les négociations pour aller vers un « plan B » impliquant la rupture avec l’Euro. Notre bilan au contraire est internationaliste et révolutionnaire. Tout retour à la monnaie nationale, toute phase de « reconstruction de l’économie nationale » dans le cadre capitaliste se ferait sur le dos des travailleur-se-s et de la population. Contre les classes dominantes nationales et impérialistes, la victoire ne peut passer que par la mobilisation indépendante des masses et l’auto-organisation pour l’émergence d’un pouvoir ouvrier et populaire qui chercherait à étendre l’affrontement de classe à l’échelle du continent.

3. Contre l’Europe forteresse, le racisme et l’hypocrisie des puissances impérialistes face à la crise migratoire : solidarité anti-impérialiste et internationaliste avec les réfugiés.

La crise migratoire actuelle est une conséquence des politiques de domination, de guerre et de pillages de la part des puissances impérialistes, à commencer par la France, en Afrique et au Moyen Orient. La situation à Calais montre la brutalité de la politique répressive du gouvernement français et l’ampleur de la crise humanitaire en cours. Dans d’autres pays d’Europe, la situation est similaire, voire pire. Les dirigeants européens font des sommets pour mieux discuter comment ils vont se débarrasser du « problème ».

Nous cherchons à dénoncer l’Europe Forteresse et la politique de répression permanente de la part des Etats contre les réfugiés aux frontières et à l’intérieur des pays. Contre toute illusion d’une solution « humanitaire », nous tentons d’organiser l’affrontement avec ces politiques et le gouvernement français en premier lieu sur le terrain de la mobilisation et du rapport de forces, les seuls à même d’imposer les revendications suivantes : la réquisition des logements vides, l’ouverture du droit d’asile à tous les migrants, la régularisation de tous les sans-papiers, l’ouverture des frontières, la liberté de circulation et d’installation, etc.

4. Monde arabe : la contre révolution à l’offensive mais des processus qui restent ouverts

Les processus révolutionnaires qui se sont ouvert dans le monde arabe fin 2010 constituent les affrontements de classe les plus importants depuis le début de la crise capitaliste. Ils ont réactualisé l’idée de la révolution, en démontrant la puissance des masses en action. Mais après une phase d’offensive qui a vu chuter une série de gouvernements, c’est la contre-révolution qui a repris la main en 2013. Cette dernière a pu prendre la forme de l’islam radical, dont la capacité d’organisation des classes populaire a fait, un temps, une médiation de choix pour les classes dominantes. Mais elle a, aussi, adopté le visage de la démocratie libérale, un secteur de la bourgeoisie et parfois même les plus fidèles soutiens des anciennes dictatures s’étant mis en capacité d’entraîner derrière lui des franges significatives de la gauche au nom de la lutte contre l’islamisme.

En Tunisie, en Egypte, et sous une forme spécifique en Syrie, l’heure est à la réconciliation avec les anciens régimes, sous forme de lois d’amnistie et avec l’argument de la lutte contre le terrorisme djihadiste, qui sert à interdire les grèves et les manifestations, ou encore à réprimer le peuple kurde. Cela n’empêche pas la conflictualité de se maintenir, avec de nouvelles vagues de grève, mais aussi le réveil de la question palestinienne, qui avait déjà provoqué une radicalisation ici à l’été 2014. La leçon est cinglante pour tous ceux qui ont pu placer leurs espoirs dans les interventions impérialistes ou les nouveaux régimes. La lutte des travailleurs et des peuples de cette région du monde ne peut passer que par leur indépendance politique et le combat révolutionnaire contre tous les secteurs des classes dominantes. Et la tâche qui consiste à construire des partis ouvriers et révolutionnaires est incontournable pour assurer cette indépendance et permettre aux travailleurs de construire l’alliance avec les paysans, les pauvres des villes et tou-te-s les opprimé-e-s.

5. Un réveil international de la jeunesse ?

Si les cinq dernières années ont été marquées en France par un recul des luttes de la jeunesse par rapport aux années 2000, la dynamique a été inverse dans certains pays à l’échelle internationale. Au Chili, dans l’Etat Espagnol et aux Etats-Unis en 2011, au Québec puis au Mexique en 2012, en Turquie et au Brésil en 2013 puis 2014, au Chili à nouveau l’année dernière, de vastes mobilisations ont montré l’émergence d’un nouvel état d’esprit dans la jeunesse de nombreux pays et l’effondrement des discours dominants visant à légitimer ce système comme le meilleur possible. Ces mouvements n’ont pas changé globalement le rapport de force, notamment parce qu’une relative passivité continue à régner dans le mouvement ouvrier, mais ils ont tout de même ébranlé les régimes politiques, et rouvert des questions structurelles qui alimentent aujourd’hui un regain des luttes de classe : question noire au Brésil et aux Etats-Unis, éducation gratuite au Chili et au Quebec, question nationale dans ce dernier cas et pour le peuple kurde, régime post-franquiste dans l’Etat Espagnol, etc. En ce moment, il y a des mobilisations étudiantes massives en Afrique du Sud, en ce qui représente les contestations les plus importantes depuis la chute de l’Apartheid et qui remettent en cause non seulement l’augmentation des frais de scolarité dans les universités, mais aussi les inégalités sociales et le régime dans son ensemble. Tout cela réactualise pour nous le rôle politique que peut jouer la jeunesse dans la conflictualité à l’échelle des sociétés contemporaines, ainsi que le combat, qui reste devant nous, pour que celle-ci reconnaisse dans le prolétariat le sujet de la transformation sociale.

II – Situation en France :

1. Après le 13 novembre, résister à la course à l’Union nationale et au tout-sécuritaire

La situation politique en France a pris un tournant brusque avec les attentats de vendredi 13 novembre 2015. Nous devons condamner fermement ces actes ultra réactionnaires, menée dans la volonté de terroriser la population, et exprimer clairement notre solidarité avec les victimes et leurs proches. L’Etat islamique tue et brutalise au quotidien en Irak et en Syrie, dans le cadre d’une situation qui est le résultat direct du chaos généré par des guerres qui ne sont en aucun cas les nôtres, menées par les capitalistes français à leur propre profit et sur le dos des populations d’Afrique et du Moyen Orient. La France de Hollande, devenue deuxième vendeur d’armes du monde l’an passé, intervient ainsi en Centrafrique, en Irak, en Syrie, dans l’ensemble du Sahel. La politique extérieure de la France est ainsi un des facteurs de déstabilisation de la région.

Le piège tendu immédiatement par le gouvernement et toute la classe politique dominante est classique : c’est celui de l’unité nationale. Au nom de leurs guerres, nous devrions tous faire bloc autour de la politique impérialiste, raciste, austéritaire et liberticide des classes dominantes. Malheureusement, les directions syndicales s’inscrivent de manière générale dans cette démarche. Le Parti de Gauche et le Parti Communiste ont choisi aussi de collaborer à cette opération, comme ils l’avaient fait le 11 janvier, et sont allés jusqu’à saluer la mise en place de l’état d’urgence et les « forces de l’ordre ». Les mêmes troupes de police ou militaires qui ont assassiné Rémi Fraisse il y a un an, et qui répriment systématiquement nos mobilisations. Pour notre part, nous cherchons au contraire à regrouper toutes les forces qui rejettent l’unité nationale, les guerres, l’état d’urgence, et à prendre avec elle des initiatives contre l’offensive en cours.

Le gouvernement n’a pas perdu une seconde pour sauter sur la sidération provoquée par les attentats, dont il veut se servir pour justifier un nouveau tournant répressif et liberticide, comme il avait fait autour du 11 janvier. L’état d’urgence a été décrété sur tout le territoire, et l’exécutif veut modifier la constitution pour l’y inscrire, en le prolongeant jusqu’à trois mois. Les manifestations sont interdites. Les frontières sont bouclées jusqu’à nouvel ordre. 7500 postes de fonctionnaires des forces de l’ordre et des douanes vont être créés. Sur les facs et les lycées, un nouveau tour de vis se prépare, entre contrôle des cartes (qui menace spécifiquement les étudiant-e-s sans papiers) et contrôle des consciences (comme dans l’après Charlie). Nous multiplions les expressions et les initiatives contre ces mesures liberticides.

Il s’agit là d’un renforcement préventif des mesures répressives de l’Etat, qui vise à faire accepter l’ensemble des politiques du gouvernement et du patronat et à empêcher toute possible contestation, et accentuer encore la répression qui s’abat sur les jeunes et les salarié-e-s qui luttent. Qu’on pense à la résistance qui s’organise à Air France contre la répression et les 2900 licenciements, à la solidarité avec les migrant-e-s ou à la préparation de la mobilisation en marge de la COP21.

Les attentats de ce vendredi ont immédiatement été suivi d’un déferlement xénophobe et raciste contre les populations musulmanes ou identifiées comme telles. Les migrant-e-s sont associés au terrorisme, alors qu’ils et elles fuient des pays où c’est tous les jours le 13 novembre. Des mosquées ont été attaquées. Valls, s’inspirant de Sarkozy et de Le Pen, se dit prêt à étudier des propositions comme la création de centres de rétention préventive pour les personnes « suspectées de terrorisme » ou la déchéance de nationalité. Ces discours viennent à l’appui des violences et de la répression à Paris, à Calais et ailleurs. A la veille des élections régionales, c’est ce contexte réactionnaire qui va rythmer les campagnes et qui va donner le ton à la situation en général.

Le tournant actuel avait été préparé par l’après Charlie (loi de surveillance, cours de morale au lycée) mais aussi en amont, avec le meurtre de Rémi Fraisse ou l’interdiction des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien. Cela constituait déjà le pendant interne d’un militarisme intense, illustré dernièrement en Syrie, après la Centrafrique, le Mali, la Libye, la Côte d’Ivoire, et avec de nouvelles alliances avec Israël, l’Egypte de Al Sissi, ou encore la monarchie marocaine.

2. Attaques généralisées et luttes d’avant-garde depuis 2012

Nous venons de vivre une dernière vague d’attaques avec l’allongement de la durée de cotisation pour les retraites à travers la réforme des régimes complémentaire, et celle du code de travail pour aller vers des accords locaux et de branche qui permettront d’isoler les salariés dans le rapport de force et d’enfoncer les protections statutaires. Dans l’éducation, le gouvernement a passé en force la réforme des collèges, rejetée mais insuffisamment combattue par la majorité des syndicats. Les APL viennent d’être rognées à la marge, après des annonces bien plus radicales, comme celles concernant les frais d’inscription et la sélection, qui se multiplient sans application concrètes pour l’instant.

A défaut de mobilisation généralisée, la colère existe bel et bien, et à aucun moment elle n’a cessé d’exploser de manière localisée, à travers des luttes d’avant-garde qui n’ont pas néanmoins obtenu de victoire : PSA Aulnay, Sanofi, Arcelor ou Goodyear en 2013, les intermittents et précaires l’année suivante, les cheminots et Air France en juin 2014, La Poste, l’AP-HP (Hôpitaux de Paris) ces derniers mois, Air France. Ces luttes constituent pour l’extrême gauche un point d’appui, des possibilités de convergence étant souvent posées, et pour avancer dans le regroupement des secteurs combatifs contre les bureaucraties syndicales engluées dans le « dialogue social ». Ces dernières semaines, la répression contre les salarié-e-s d’Air France s’était transformée en emblème national de la dignité ouvrière et du droit à la résistance, un phénomène qui constituait pour nous un point d’appui. Il y a désormais une tâche fondamentale qui se dégage pour le mouvement ouvrier : celle de combattre les mesures liberticides et la politique guerrière du gouvernement, et de maintenir la résistance face aux attaques en cours.

3. Les évolutions du champ politique et la tâche de l’extrême gauche

La CNJ se tient dans le contexte de la préparation, par les classes dominantes, des présidentielles de 2017 et dans l’après-13 novembre. A quatre ans de l’élection du « gouvernement de gauche », le bilan est sans appel : non seulement celui-ci a repris l’ouvrage anti-ouvrier et anti-populaire là où Sarkozy l’avait laissé, mais encore il a pu compter, pour réformer, sur sa capacité supérieure à discipliner le mouvement syndical et les mouvements sociaux à travers leurs directions respectives. Le panorama politique est plus éclaté que jamais sous la Cinquième République, entre un FN « premier parti de France » et qui va certainement se renforcer dans le climat réactionnaire actuel mais sans l’assise et l’appui des classes dominantes pour gouverner, une droite qui s’apprête à le faire mais sans figure qui suscite clairement l’enthousiasme, et un PS en crise et en mue vers un modèle plus de centre, du type des partis démocrates italiens ou américains.

La « gauche de la gauche » réformiste a été mise en crise par le retour du PS au gouvernement. Son Front avait d’emblée soutenu (« critiquement ») le nouveau gouvernement, et aucune de ses composantes n’a jamais promu une indépendance véritable vis à vis du PS. Les phénomènes politiques incarnés par Syriza et Podemos ont, un temps, fourni un ballon d’oxygène pour la « gauche de la gauche », mais la trahison définitive de la première et l’essoufflement et la perte de radicalité du second la mette désormais face à elle-même, ses divisions et son absence de projet. aucun moment cet espace réformiste n’a œuvré pour construire la résistance à la trahison des directions syndicales par le « dialogue social ». Leur ralliement à l’union nationale après les attentats et leur acceptation de l’état d’urgence de la plupart de ses composantes met la gauche réformiste dans l’incapacité totale de jouer un rôle dans la situation actuelle pour faire relever la tête au mouvement ouvrier, et les anticapitalistes et les révolutionnaires sont face à leurs responsabilités. Dans ce contexte, un espace existe pour l’extrême gauche pour entrer en dialogue avec la colère et la radicalité qui existent, pour peu qu’elle soit capable de développer une politique indépendante. C’est une condition nécessaire pour nous mettre en mesure de combattre la confusion qui alimente l’extrême droite, sur fond de sentiment d’abandon par les classes populaires. La présidentielle doit être l’occasion de faire vivre cet espace autour d’une candidature indépendante, anticapitaliste et révolutionnaire.

III – Tâches politiques pour une reconstruction du secteur jeune du NPA

Le secteur jeune du NPA se trouve aujourd’hui face à un véritable défi, qui concerne l’ensemble de ses militant-e-s, l’ensemble de ses composantes, et que nous proposons de relever en commun. Inutile de bluffer, ou de se renvoyer la balle. Les effectifs et l’influence de notre secteur jeune ont largement reculé, du fait d’une combinaison de facteurs dont les deux principaux sont la crise du NPA lui-même d’une part, et le recul du niveau de conscience et d’organisation dans la jeunesse durant 5 années sans mobilisation nationale d’autre part. A cela s’est ajouté le peu d’envie de certains camarades de continuer à construire en commun. Le défi consiste donc à engager, collectivement et dès maintenant, une étape de reconstruction. Voici les axes qui nous semblent permettre de la mener à bien, et qui pourraient alimenter l’intervention des comités.

1) Proposition d’orientation générale pour le secteur jeune

Construire un pôle de résistance contre la déferlante nationaliste, xénophobe et sécuritaire

Dans la situation qui s’ouvre après les attentats, nous devons chercher à faire exister un autre son de cloche dans la jeunesse que celui dicté par le gouvernement, les partis institutionnels des classes dominantes et les grands médias. En tant que jeunesse révolutionnaire et internationaliste, nous devons faire entendre notre voix contre l’union nationale impérialiste, et en apportant nos explications à ce qui s’est passé.

Nous devons clairement dénoncer la responsabilité de l’impérialisme français, de son militarisme, ses pillages, et ses guerres, menées pour des intérêts antagoniques aux nôtres et responsables du chaos généré. Plus que jamais nous devons exiger le retrait des troupes françaises du Moyen Orient et d’Afrique.

Nous devons porter notre voix et notre programme contre l’offensive liberticide et répressive, l’état d’urgence et les mesures de contrôle prises sur nos lieux d’étude et de travail. Nous défendons l’ensemble des droits des travailleur-se-s, des jeunes, des opprimé-es, et avant tout le droit de se mobiliser et de lutter. Dans les universités et dans les lycées, nous nous battons pour le droit au débat, le droit de réunion, le droit à la critique, contre le coup de massue idéologique qui va tomber aujourd’hui sur la jeunesse.

De la même manière, nous luttons contre les idées réactionnaires : contre le racisme sous toutes ses formes, l’islamophobie et le discours du choc des civilisations. Partout où nous sommes, nous luttons contre les discours et les mesures prises à l’encontre des personnes musulmanes ou assimilées comme telles. Face aux réactions complotistes, nous nous préparons à combattre l’antisémitisme qui peut être présent dans nos milieux. Nous combattons aussi le cancer de l’extrémisme religieux, ennemi de la conscience de classe et de l’organisation des exploité-e-s et des opprimé-es contre leurs vrais ennemis.

Nous sommes à l’offensive pour regrouper les forces prêtes à s’opposer au tournant réactionnaire en cours, et luttons pour que ce développe dans la jeunesse un rejet de ce dernier. Cela passe dans l’immédiat par le maintien des échéances de mobilisation, de la solidarité avec les migrant-e-s à la COP 21 en passant par le soutien aux salarié-e-s de Air France.

Construire les mobilisations, avancer notre programme pour la jeunesse

La jeunesse subit de plein fouet les conséquences de la crise capitaliste et des politiques d’austérité. Problèmes d’inscriptions, emplois précaires, dégradation des conditions de vie et d’étude, répression… Face à cet état de fait, des luttes locales, incessantes ces dernières années à défaut de rompre l’isolement, nous offrent des points d’appui quotidiens. Le secteur jeune d’aujourd’hui regroupe d’ailleurs un certain nombre d’expériences récentes, comme celle du Mirail l’an passé, celle des IRTS (Institut Régional du Travail Social), ou des luttes lycéennes. Nous nous y impliquons avec l’objectif d’en être les meilleurs constructeurs et de démontrer ainsi notre utilité à notre milieu, dans un contexte où le monde militant sur les facs et les lycées a globalement reculé et où des déserts se sont installés sur plusieurs universités.

Notre programme part de la défense des intérêts immédiats des étudiant-e-s, des lycéen-ne-s et des jeunes travailleur-se-s. A l’université par exemple, coupes budgétaires et croissance des effectifs (+ 300 000 en huit ans et ce n’est pas terminé) aiguisent les contradictions matérielles auxquelles sont confronté-e-s les étudiant-e-s. Les milliers de sans-facs de la dernière rentrée en sont un symptôme, qui se poursuit dans les TDs, les bibliothèques, les cafètes, etc. : l’accès universel aux études est violemment mis en cause, de même que les conditions dans lesquelles se déroulent ces études. Les lycéens aussi subissent l’austérité, en plus d’un retour à l’ordre moral toujours plus fort. Pour les jeunes travailleur-se-s, la crise a renforcé la précarité et l’arbitraire patronal. Notre politique repose sur la construction de rapports de force collectifs et sur l’auto-organisation des concerné-e-s. Chaque fois que c’est possible, elle vise à l’extension et à la convergence des luttes, et nous promouvons la mise en place de cadres d’auto-organisation à l’échelle nationale quand la mobilisation est suffisante.

Elle ne s’arrête pas à la lutte contre l’austérité et la défense de l’Université telle qu’elle est : notre programme met en cause l’ensemble de l’enseignement supérieur et de l’éducation capitaliste, l’inféodation du savoir et de la recherche aux intérêts économiques et politiques des classes dominantes, ainsi que le rôle de reproduction de l’ordre dominant joué par les institutions d’enseignement. Nous luttons pour le droit à l’autonomie de la jeunesse, contre l’Etat et le patriarcat, ainsi que pour que la jeunesse populaire ait accès à l’enseignement, à la culture et aux loisirs de la même manière que les jeunes les plus favorisé-e-s.

Nous sommes aussi partie prenante et cherchons à susciter des luttes plus directement politiques au sein de la jeunesse. En cette rentrée, la solidarité envers les migrant-e-s a joué ce rôle, en s’inscrivant dans la continuité du coup de colère poussé il y a deux ans par les lycéen-ne-s contre les expulsions, ou des mobilisations de l’an passé contre les violences policières et autour de la questions écologique. La cause palestinienne conserve aussi un fort écho, et essentiellement dans les secteurs populaires.

Enfin, le cadre stratégique plus global qui est le nôtre se concrétise aussi par notre tentative de lier ces luttes à celles du monde du travail. C’est dans cette logique, et pas dans celle des accords d’appareil entre organisations syndicales, que nous défendons la participation aux journées de mobilisation des salarié-e-s, aux côtés de ceux et celles qui luttent. Nous expliquons les liens entre les intérêts des jeunes et ceux de ces derniers, autour des récentes attaques contre les retraites et le code du travail par exemple, et luttons contre toute vision corporatiste au sein du mouvement étudiant.

Avancer notre projet révolutionnaire, pour une société communiste

A 8 ans du début de la crise et après une série d’expériences dans la lutte des classes, la réflexion sur comment changer le monde prend aujourd’hui toute son actualité. Après la catastrophe grecque et dans un contexte de crise du Front de Gauche, le réformisme est en perte de vitesse. La défiance envers les organisations qui accompagne la radicalité à laquelle tend la jeunesse peut nous offrir une opportunité, à condition d’être capables de dialoguer avec elle au travers de notre programme révolutionnaire et antibureaucratique et d’être capables de démontrer dans la pratique l’utilité de notre organisation et la cohérence de notre projet.

Nous devons nous fixer l’objectif de reconquérir un espace sur les facs, les lycées, auprès de la jeunesse travailleuse, pour avancer nos idées et notre programme, notre plan de guerre contre ce système. Le contexte fixé par les attentats va constituer un premier terrain de lutte politique mais il s’agit d’une bataille de longue haleine. C’est la réalité qui fournit les points d’appui à cette bataille pour le marxisme et la révolution, et pour une organisation révolutionnaire des exploité-e-s et des opprimé-e-s. Le secteur jeune doit s’en saisir pour repartir à l’offensive en se dotant de campagnes politiques et en multipliant formations ouvertes, réunions publiques et meetings.

L’amère expérience de l’alignement de Tsipras et Syriza sur le programme de la bourgeoisie grecque et des impérialismes européen doit renforcer notre plaidoyer pour la lutte des classes, l’organisation indépendante de notre camp, la mobilisation des masses, et l’auto-organisation en vue de la prise du pouvoir. A l’offensive menée par une série de courants réformistes pour un « plan B » souverainiste et dans le cadre du capitalisme, nous devons opposer un troisième plan, révolutionnaire et internationaliste, en argumentant sur la communauté d’intérêt des travailleur-se-s de tous les pays et en démontrant la nécessité de penser l’affrontement à l’échelle internationale où il débouchera forcément.

Cet axe internationaliste est d’autant plus d’actualité dans le contexte actuel de crise migratoire, de terrorisme et de militarisme, conséquence de leur politique de domination et de pillages au Moyen Orient et en Afrique. C’est l’occasion de dénoncer l’Europe forteresse, les frontières, l’impérialisme et la répression par les Etats, ainsi que les guerres incessantes menées par la bourgeoisie française. Contre les courants réactionnaires et xénophobes, nous luttons pour diriger colère et radicalité contre les classes dominantes responsables de la misère et des reculs ici, en combattant pied à pied tous les racismes. Nous nous appuyons pour cela sur la sensibilité antiraciste qui existe dans la jeunesse en cherchant à l’amener vers notre stratégie, contre toute récupération humanitaire ou institutionnelle. Il faut que le secteur jeune renforce son propre internationalisme, en suivant et en se mettant en lien avec les luttes qui se mènent ailleurs dans le monde. Alors que nous traversons une phase de recul des mobilisations dans la jeunesse en France, de nombreux pays ont connu ces dernières années une dynamique inverse, dans le monde arabe, en Amérique Latine, aux Etats-Unis ou encore en Afrique du Sud dernièrement. Apprendre de ces expériences et développer la solidarité doit être au centre de notre profil politique.

Ces mobilisations, de même que les éléments de radicalité qui existent ici, se placent encore dans un contexte de crise de la subjectivité et de la conscience de classe qui limite leurs perspectives. La bataille pour montrer l’existence de la lutte des classes, et d’une classe formée par les exploité-e-s qui peut s’unifier et prendre en charge la guerre généralisée contre ce système, doit être pour nous un axe important. Il s’agit d’une bataille idéologique, mais aussi pratique, de promotion d’un sentiment d’appartenance de classe au sein de la jeunesse populaire ainsi que de la solidarité concrète envers les luttes ouvrières depuis les facs et les lycées.

La COP 21, dont le gouvernement français avait fait l’un des axes de sa politique internationale d’ici fin 2015, nous offre aussi une occasion d’avancer nos idées, sans qu’il soit encore clair si les mobilisations pourront se maintenir ou non. Nous montrons l’impasse de toutes les tentatives d’aménagement ou de négociation au sein du système, et nous luttons pour que le mouvement social prenne en charge les questions écologiques en toute indépendance. Nous argumentons aussi contre les solutions « antiproductivistes » qui se pensent en dehors de la lutte des classes. La crise écologique n’est pas lié à l’activité humaine en général mais au mode de production capitaliste, qu’il ne sera possible de renverser que par la mobilisation révolutionnaire des travailleur-se-s, la socialisation des moyens de production et la mise en place d’une planification démocratique par la population, seul moyen d’opérer une transformation qualitative de l’outil actuel de production qui puisse respecter les équilibres écologiques de la planète et les intérêts de l’Humanité.

Renforcer le combat féministe et LGBTI dans la jeunesse

A l’université, dans les lycées, et sur les lieux de travail, l’oppression et les violences sexistes sont une expérience quotidienne, alimentée par les institutions. Le pouvoir conféré par ces dernières est, par exemple, le point d’appui principal du harcèlement sexuel. Nulle part le droit à la transidentité n’est reconnu. L’avancée des corporations étudiantes, de même que plus généralement la sociabilité promue par les classes dominantes pour la jeunesse, renforce compétition et oppressions. Il est donc fondamental que nous soyons les plus résolus dans la bataille pour l’égalité des droits sur nos lieux d’études et de travail, et pour une orientation féministe et anti-LGBTIphobe dans nos syndicats.

Dans la jeunesse, la question du genre et de la sexualité trouve un écho particulier, du fait de la force du contrôle des corps, des comportements et des relations affectives par les institutions de la famille, de l’école et de l’Etat. La jeunesse, étudiante et travailleuse, subit de plein fouet l’articulation qui existe entre capitalisme et patriarcat. Nombre de jeunes femmes et LGBTI sont en recherche de réponses et de perspectives sur ce sujet, d’autant plus aujourd’hui avec l’accroissement du sexisme, de l’homophobie et de la transphobie dans la société. L’intervention permanente du secteur jeune sur ces questions peut constituer un apport fondamental à notre propre reconstruction, mais aussi contribuer à faire réemerger un mouvement féministe et LGBTI combatif. Nous l’accompagnons pour cela de discussions permanentes avec les courants réformistes ou post-modernes, en avançant notre compréhension marxiste et notre stratégie.

2) Nos tâches

Une bataille de reconstruction et de refondation dans le mouvement étudiant

La décennie 2000, marqué par des luttes nombreuses et de grande ampleur (LMD, CPE, LRU 1 et 2, mobilisations lycéennes), avait permis un renouveau du militantisme étudiant sur les universités. Cependant, les divisions au sein du syndicalisme combatif n’avaient pas permis de faire émerger un outil capable de dépasser la direction de l’Unef et avec elle la mainmise du PS sur la majorité du mouvement étudiant organisé. Avec le retour du PS au pouvoir, la majorité de l’Unef a d’autant plus constitué un couvercle contre la colère étudiante. La fusion entre Sud étudiant-e-s et la FSE en 2013 avait néanmoins constitué un pas en avant, de même que le réélargissement d’un pôle combatif au sein de l’Unef avec la fondation de la TACLE, la Tendance Action Collective et Luttes Etudiantes du syndicat.

Après cinq années sans mobilisation nationale, le mouvement étudiant est globalement en recul et les corpos y ont gagné une place importante. La colère, et les luttes locales, offrent néanmoins des possibilités de reconstruction. Cela commence par la reconstitution d’équipes syndicales combatives à l’échelle des universités, et la reconquête, pour ces équipes, d’une audience large auprès des étudiant-e-s. Mais notre activité s’ancre dans un projet plus général, celui de la reconstruction d’un syndicalisme étudiant de lutte, large et unitaire, indépendant du gouvernement, du patronat, et des directions d’université. Dès aujourd’hui, nous promouvons l’unité chaque fois que c’est possible sur des batailles concrètes, sans renoncer pour autant au reste de notre programme ni à nos méthodes de construction démocratique des mobilisations.

Reconstituer l’implantation lycéenne du secteur jeune

Les syndicats lycéens représentent de telles coquilles vides qu’il n’est pas utile d’y construire une intervention aujourd’hui. La lutte contre l’austérité, ainsi que contre la répression et pour la liberté d’expression, de réunion, le droit de grève, doivent être au cœur de notre agitation sur les lycées. Dans les deux dernières années, un travail de reconstruction de notre implantation a commencé sur plusieurs villes, alimenté par les mobilisations qui ont eu lieu. Il a encore de grandes possibilités devant lui, car la politisation lycéenne se maintient et que tout est à reconstruire. Il a permis de constituer des commissions lycéennes et des noyaux de militants lycéens du NPA sur certaines villes. Le défi qui nous est maintenant posé est de structurer et d’étendre ce travail à l’échelle nationale, en mettant en contact les commissions entre elles et afin d’améliorer notre sensibilité à ce milieu et le matériel qu’on produit en sa direction, en partant de la régularisation de la sortie du bulletin actuel, le « Poing levé ».

Amorcer et structurer un travail envers les jeunes travailleur-se-s

Depuis sa fondation, le secteur jeune du NPA est marqué par une faiblesse spécifique en ce qui concerne le travail d’agitation et d’organisation au sein de la jeunesse travailleuse, ainsi que sur les questions liées à l’exploitation dans la jeunesse scolarisée. Gagner une influence sur la jeunesse ouvrière constitue un moyen essentiel pour que notre travail comme secteur jeune soit mis au service de la construction d’un parti implanté dans le monde du travail. Pour commencer à le combler, il nous faut formuler un programme spécifique : réclamer pour les jeunes travailleur-se-s l’égalité de salaire et de traitement avec les salarié-e-s adultes, le droit de suivre des études à travers l’adaptation des horaires et les dispenses d’assiduité mais aussi une allocation d’autonomie universelle. Le droit à avoir autant de vacances que la partie de leur classe d’âge qui est scolarisée, un accès aux loisirs et à la culture. Nous luttons contre l’autoritarisme et l’arbitraire qui règne dans les CFA et les lycées pro. Ces dernières structures, avec les IFSI et aussi les foyers de jeunes travailleurs, peuvent constituer les cibles pour un premier travail du secteur jeune. Un bulletin spécifique et régulier doit à terme être élaboré. Nous devons aussi nous fixer l’objectif d’intervenir sur des secteurs du monde du travail à forte proportion de jeunes travailleur-se-s comme les centres d’appel, la grande distribution, la restauration rapide, les bibliothèques universitaires, etc.


  
  
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