Lors de l’interpellation des deux syndiqués CGT, la police n’avait pas pris la peine de fournir de motif. Corentin et Antoine ont été interpellés "préventivement", puis placés en garde à vue. Si le premier a été rapidement libéré, Antoine était quant à lui menacé de comparution immédiate, sans qu’aucun motif n’ait été communiqué jusque là.

Le camarade a, à juste titre, refusé la comparution immédiate - qui ne fait que rendre plus vulnérables les manifestants, ne disposant d’aucun moyen d’assurer leur défense. Cependant, la justice a décidé de placer Antoine en détention provisoire jusqu’à la date de son procès : le 9 juin prochain. Les faits qui lui sont reprochés sont enfin connus : violences envers les forces de l’ordre lors de la manifestation. Un motif qui ressemble plus à un prétexte, puisque le camarade avait été interpellé de manière préventive.

Devant cet énième coup de pression envers le mouvement social - et dans ce cas contre les organisations de travailleurs - dans le cadre de la mobilisation contre la loi travail, l’heure est plus que jamais à la solidarité. Comme nous avons pu le constater à Toulouse, le rapport de force est dans ces circonstances un facteur déterminant. Il faut plus que jamais que résonne en manifestation - un large panel d’organisations appellent à une manifestation contre la criminalisation des mouvements sociaux samedi, à 14h30 à Lille - et devant les Palais de Justice le slogan "Libérez nos camarades" !