Ce sont des dizaines d’armes, notamment des armes de guerre, en plus des milliers de munitions qui avaient été saisies, principalement chez Thierry Maillard. Ce dernier, qui possède un commerce de livres et d’antiquaire, s’est acharné à expliquer qu’il était un « collectionneur compulsif ». Évidemment, face aux nombreuses communications qui attestent du trafic, et surtout vu l’état de marche des armes trafiquées, cette explication n’a convaincu personne. Toutefois, les peines requises pour les deux ex-candidats d’extrême droite apparaissent comme extrêmement faibles vu la lourdeur des accusations et du dossier. Une justice à deux vitesses dont bénéficie les représentants d’un soi-disant parti « antisystème », couverts même dans les affaires les plus nauséabondes.

Décidément, il est très compliqué pour le Front national de se racheter une réputation, particulièrement quand il s’agit de ses candidats. Régulièrement, des incidents viennent entacher la nouvelle image dont le parti essaie de se doter. Le FN tente malgré tout de poursuivre sa distanciation avec la fachosphère et une certaine classe politicienne. Cependant, il est toujours bien vite rattrapé par la réalité.

Rappelons-nous que le numéro deux du Front national en Seine-et-Marne, Adrien Desport, a été condamné en avril à quatre ans de prison, dont trois fermes, pour l’incendie d’une douzaine de voitures. Souvenons-nous aussi qu’à chaque période d’élections et au-delà, comme aux régionales de décembre dernier, le parti doit essuyer les nombreux « dérapages » de ses candidats. Par ailleurs, c’est également une vingtaine d’assistants du FN au Parlement européen qui étaient soupçonnés de fraude en mars dernier par l’institution. C’est bel et bien dans ce cadre que s’inscrit le FN : celui d’un défenseur acharné du système en place et qui se permet toutes les opulences, à l’instar des autres acteurs de la démocratie bourgeoise dont le FN se dit être à part.