La police a riposté à coups de gaz lacrymogènes et en tirant avec des balles en caoutchouc contre la foule qui tentait de s’approcher du bâtiment où le ministre ANC des Finances Nhlanhla Nene s’adressait aux députés.

Alors que les étudiants avaient atteint les marches, la séance parlementaire a été suspendue en raison des affrontements à l’extérieur. Les étudiants, en se retirant, ont entonné l’hymne national su-africain et ont lancé des slogans en faveur de l’instauration d’une éducation supérieure gratuite et de qualité. Ils ont exigé, par ailleurs, à être reçus par le ministre de l’Education, Blade Nzimande.

Le mouvement a commencé la semaine dernière à l’Université de Witwatersrand de Johannesburg contre la hausse de 10% des frais d’inscription pour la prochaine année scolaire. Nzimande, lui, a proposé aux étudiants de réduire cette augmentation à 6%. Le mouvement, qui a grossi, a rejeté l’offre du ministre et continue à essaimer.

Les revendications sont soutenues par une majeure partie des enseignants et la mobilisation étudiante de ces derniers jours est la plus importante en Afrique du Sud depuis la fin du régime ségrégationniste de l’Apartheid en 1994. C’est ce dont témoigne également le niveau de répression : ce sont six étudiants qui ont été arrêtés par la police de l’ANC au pouvoir, le parti de l’ancien président Nelson Mandela.