Regroupé à la porte de Paris à 14h, de larges secteurs du monde du travail se sont réunis pour reprendre les choses là où on les avait laissés avant les vacances. Cette mobilisation, appelée depuis longtemps par une intersyndicale large, a réussi son pari de mobiliser en grand après quatre mois de bataille et deux mois de coupure. Étudiants et salariés étaient donc présents pour battre le pavé de Lille. Ils étaient environs 2000 mobilisés, toujours déterminé à battre en brèche ce gouvernement et sa loi Travail.

Le cortège de tête, légèrement en avant des autre manifestants, regroupait les autonomes, appuyés par AL et la CNT et quelques syndicalistes CGT. Mais l’essentiel du cortège était composé des différentes sections syndicales de la CGT venues de toute la région. Les slogans montraient une réelle détermination des travailleurs et une opposition sans faille au gouvernement : « C’est pas le patronat qui fera la loi ! La vraie démocratie, elle est ici ! », « Sociolo, collabo ! ». L’ambiance électrique et tonique que les pétards et l’internationale diffusait rendait la manifestation d’autant plus impressionnante.

Derrière le cortège CGT, les étudiants mobilisés avec Solidaire Étudiant et quelques encartés UNEF étaient accompagné par la FSU et FO. Sud fermait la marche avec un cortège regroupé autour d’un camion, d’une sono et de nombreux drapeaux. Des associations de soutien aux sans-papiers, Attac et Nuit Debout complétait la masse des manifestants. La présence des partis politiques était moins visible mais on pouvait remarquer la présence du NPA, de LO, du PCF, du PCRF, du PG, du FGD, des JC et d’EELV.

La manifestation est passée par le centre avant de finir par passer rue de Solférino pour finir sur la place de la République où un important dispositif policier attendait les manifestants. Une manif sauvage minoritaire a été lancée depuis la place mais elle a peu été suivie. En tout cas, la mobilisation ne faiblit pas dans le Nord et la détermination est restée la même qu’au début du mouvement.