Aujourd’hui, bien que théoriquement tous les étudiants qui ont eu la chance de passer toutes les barrières jusqu’au bac peuvent s’inscrire dans la filière de leur choix, dans les faits les universités restreignent l’accès aux études à cause de leurs capacité d’accueil limitées. Certaines procèdent à un tirage au sort pour désigner ceux/celles qui auront la chance de pouvoir continuer leurs études.

Seulement le surplus de demande d’inscription continue d’augmenter, et le nouveau gouvernement ne compte absolument pas augmenter les budgets pour les accueillir : ce que propose Edouard Philippe, sous couvert de cesser les tirages au sort, c’est d’imposer une sélection dans toutes les facs, et ce afin réduire le nombre d’étudiants.

Pour ceux qui ne rempliraient pas les critères, non définis encore précisément, l’entrée à l’université leurs sera donc refusé, avec une possibilité de "cours d’été" pour rattraper leurs niveaux : autrement dit les étudiants les plus précaires ne pourront que difficilement voir pas du tout accéder à ces stages (et donc à l’université) du fait qu’ils soient obligés de travailler.

L’accès à l’université a été imposé au gouvernement de l’époque en 68 par la lutte de la jeunesse populaire qui était exclue des universités. Aujourd’hui, le gouvernement Macron essaie de nouveau d’exclure les classes populaires de l’université, mais plus largement intègre une logique à la privatisation et à la marchandisation progressive mais bien réelles de pans entiers de l’enseignement supérieur.