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Les trois leaders mondiaux du burger se partagent la part du gâteau

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La France est un terreau fertile pour la vente de burgers. En effet, au cours de l’année précédente, plus d’un milliard de sandwichs ronds y ont été vendus. Cela explique en partie pourquoi l’enseigne Burger King (récemment ré-implantée en France) est sur le point de racheter les 509 restaurants actuellement possédés par Quick – dont 400 se situent en France. Les 109 restaurants basés au Luxembourg, en Belgique et ailleurs dans le monde continueront à s’afficher sous l’enseigne Quick mais ceux de l’Hexagone devraient progressivement changer leurs couleurs pour celles de la firme canadienne. Les chiffres concernant la transaction envisagée ne sont pas encore rendus publics.

Ce rachat s’inscrit dans une logique de concurrence face au géant McDonald’s, qui possède actuellement quatre fois plus de points de vente en France que Burger King et Quick réunis et dont le chiffre d’affaire en Hexagone est aujourd’hui de 4 350 millions d’euros, contre 830 millions pour Quick et 100 millions pour Burger King. En revanche, les chiffres sont plus parlants lorsqu’on se penche sur le chiffre d’affaire par restaurant. Ceux de Burger King sont sensiblement plus élevés que ceux de McDonald’s, et l’enseigne a donc tout intérêt à se développer en France actuellement. De plus, les profits de McDonald’s sont actuellement en légère baisse et Burger King compte bien s’engouffrer dans la faille pour s’imposer en France, là où il avait échoué à la fin du siècle dernier.

Des conséquences pour les travailleurs

Cette course au profit effrénée aura pour sûr un impact négatif sur les employés des firmes concurrentes. Olivier Bertrand, le PDG millionnaire de Burger King en France, a annoncé la création de 4000 postes suite au rachat de Quick qu’il espère conclure rapidement. Il a l’espoir que l’enseigne américaine se fasse vite une place dans le secteur de la restauration rapide en France et pour parvenir à ses fins, on est en droit de se demander comment seront traités ses employés. Les conditions de travail déplorables dans les fast-foods sont en effet dénoncées régulièrement et pour faire de l’ombre à McDonald’s, il n’y a aucun doute sur le fait que l’enseigne n’aura pas plus de scrupules que ses concurrents à exploiter ses salariés.

Dans le même temps, la concurrence croissante faite au géant à tête de clown ne risque pas d’améliorer les conditions de travail chez McDonald’s, et la pression qui pèse sur les travailleurs de l’entreprise va très probablement augmenter avec le temps.

Les polémiques concernant la façon dont les enseignes McDonald’s et Burger King traitent leurs employés outre-atlantique ne sont pas un élément rassurant. Ces firmes, pour accroître leurs marges, sont prêtes à sacrifier leurs employés, avec des salaires de misère, et des mesures d’hygiène et de sécurité souvent minimes. Mais les luttes menées aux États-Unis peuvent servir d’exemple pour les employés actuels et futurs de ces firmes en France.