Des violences contre des personnes LGBT

La diffusion sur les réseaux sociaux du meurtre de Samuel, un jeune homme de 24 ans battu à mort parce qu’il était homosexuel a ouvert la porte à l’émergence de nombreux témoignages et images de violences LGBT+phobes, déclenchant un mouvement qui s’est rapidement étendu à plusieurs villes de l’État Espagnol comme Madrid, Barcelone ou La Corogne.

Le mouvement, incarné par le hashtag #JusticiaParaSamuel, demande ainsi Justice pour Samuel, mais vise plus largement à dénoncer le mépris et la complicité des institutions, elle-mêmes profondément LGBT+phobes, face aux violences que subissent les LGBT+. A Madrid, les forces de l’ordre n’ont pas hésité a réprimer durement les manifestant-e-s, faisant ainsi des bléssé-e-s et arrêtant plusieurs militant-e-s.

L’État Espagnol responsable de l’impunité face à l’assassinat de Samuel

Si le caractère homophobe de ce meurtre semble évident, le ministre de l’intérieur de l’état Espagnol a précisé que pour l’instant, « aucune piste n’était écartée, ni celle de délit de haine, ni aucune autre » comme le précise Le Monde. Dès lors, le mouvement veut aussi dénoncer l’impunité dont jouissent les auteurs de ces crimes LGBTphobe, tout comme l’impunité dont jouissent les attaques fascistes, sexistes ou racistes, et ce, particulièrement après le témoignage d’une agression homophobe perpétrée par la police municipale de Madrid. Malgré la répression, les manifestant-e-s sont déterminés à obtenir Justice pour Samuel.

Mais alors qu’à échelle européenne les attaques homophobes et transphobes se multiplient comme en Hongrie ou en Pologne, aucune confiance ne doit être donnée aux institutions qui se cachent derrière des discours progressistes et des mesures purement diplomatiques comme le font le gouvernement espagnol ou la Commission européenne. Pour faire Justice pour Samuel, c’est contre tout ce système qu’il faut lutter !