54 avions, 102 pilotes et près de 250 vols au cours des deux semaines de l’exercice, tel est le bilan du plus grand exercice aérien de l’histoire d’Israël. Au quatre pays participants à l’opération s’ajoute un ensemble de pays observateurs, dont l’Allemagne. L’objectif de cet exercice était de mettre en scène un scénario impliquant « un affrontement sous haute tension contre une entité politique dotée d’une armée forte ». La flotte de cette opération conjointe était constituée de F-15 israéliens et américains, d’escadrons de F-16 israéliens, grecs et polonais, qui ont balayés l’espace aérien d’Israël, tirant des missiles sur des lanceurs de missiles, des convois et des avions ennemis fictifs, a déclaré le capitaine de l’armée de l’air israélienne. « Nous voulions que cela soit un défi pour les pilotes, plus que pour les machines...Les responsables de l’opération « Drapeau Bleu » ont essayé de les surprendre, en les plaçant dans des situations où les pilotes ne savent pas d’où leur cible viendra » a-t-il précisé.

Une coalition occidentale dans la région ?

En 2013, lors de la première édition de l’opération « Drapeau Bleu », Tsahal déclarait que cette dernière était « stratégique pour tout le monde occidental. Cela permet de partager les capacités opérationnelles de tout le monde ». Dans le cadre du profond chaos qui règne dans la région, cet exercice pose les bases d’une coopération sur le terrain, cette fois-ci loin d’être fictive. De plus, il est impossible d’occulter les prémices d’une troisième intifada en Palestine, surtout lorsque cette opération se présente comme un exercice de défense du territoire israélien.

Loin d’être un simple exercice sans lendemain, l’opération « Drapeau Bleu », a été pensée comme un cadre d’intervention conjoint de différentes forces occidentales avec l’Etat colonisateur d’Israël, dans une région qui cristallise les tensions et l’attention de ces mêmes puissances. Une façon aussi pour l’Etat colon d’Israël d’affirmer que sa politique d’apartheid menée en Palestine est approuvée par les principales puissances impérialistes ou de se préparer à de nouvelles secousses meurtrières dans la région ? {{}}