Une nouvelle période d’instabilité et de polarisation s’est ouverte dans le monde entier, alimentée par la crise du Covid-19 et par le ralentissement économique mondial. En conséquence de cela, la lutte des classes connaît un regain à travers le monde. Pendant ce temps, l’hégémonie mondiale des États-Unis, en recul partiel ces dernières années, est confrontée à de nouveaux défis, d’autant plus que la rivalité avec la Chine est plus prononcée que jamais.

Dans ce contexte de crise économique mondiale, les perspectives pour le capitalisme sont sombres. Alors que la chut de l’économie provoquée par la pandémie passe et que nous entrons dans une récession beaucoup plus longue, de nombreux capitalistes du monde cherchent à restaurer leurs profits. Pendant ce temps, une minorité parasitaire de multimillionnaires gagne des milliards grâce à la pandémie. Pourtant, pour la grande majorité de la population, la récession se traduira par d’immenses difficultés.

Quoi qu’il en soit, la bourgeoisie impérialiste essaiera par tous les moyens de faire payer la crise aux travailleurs. La classe ouvrière sera à nouveau, comme lors des crises précédentes, divisée entre les chômeurs, les travailleurs précaires et les travailleurs syndiqués puis redivisée entre les pays et les frontières. Des divisions accompagnées des oppressions raciales, nationale et sexiste qui sera exacerbée pour discipliner et diviser les masses laborieuses. Des secteurs de la classe dominante - comme Trump l’a déjà montré - n’hésiteront pas à déchaîner la rage et la violence des organisations d’extrême droite et des organisations suprémacistes blanches pour s’attaquer aux opprimés.

La crise actuelle se transformera ainsi, inévitablement, en lutte des classes. Dont le mouvement BLM aux États-Unis et les soulèvements précédents en France, au Chili et au Liban n’en sont qu’un avant-goût de ce qui va se passer.
Il est donc urgent que la gauche socialiste internationale, les travailleurs et les jeunes à la recherche de perspectives radicalement opposées à l’issue que nous promettent les classes dominantes se mettent à discuter d’un programme visant à unifier la lutte pour les droits démocratiques contre le racisme et à faire payer la crise aux capitalistes.

Aux États-Unis, il est urgent qu’une nouvelle gauche socialiste émerge, une gauche qui défie le bon sens réformiste selon lequel nous devons conquérir nos revendications par le biais du Parti démocratique. Le Parti démocrate n’est pas réformable, et l’espoir d’une scission de la gauche a déjà montré son échec comme le montre le soutien enthousiaste de Bernie Sanders à Joe Biden. Cependant, une nouvelle force de gauche est en train de naître dans la nouvelle génération qui s’est radicalisée lors du soulèvement contre les violences policières. C’est ainsi que se forme aujourd’hui un mouvement de jeunesse multiracial et anticapitaliste qui ne se fait guère d’illusions sur la politique bourgeoise.

Pour cela, nous avons besoin d’un programme pour construire un pont entre la lutte immédiate et la lutte pour détruire le système capitaliste en faveur d’une nouvelle société qui garantisse la libération des plus opprimés et des plus exploités. Et nous devons le faire en ne comptant que sur notre propre force et notre propre organisation. Ceux qui sont en haut, les républicains et les démocrates, ne vont pas se battre pour nous dans cette crise. Ils vont se battre pour se sauver eux-mêmes, pour sauver leurs profits et pour sauver un empire en déclin. La gauche et la classe ouvrière, en revanche - dans la lutte contre le racisme et la lutte des travailleurs de première ligne au début de la pandémie - se battent pour la vie des millions de travailleurs d’Etats-Unis et du monde.

Pour que ce programme soit entendu et se concrétise dans la lutte, il est nécessaire de construire une organisation socialiste et révolutionnaire des travailleurs et des opprimés aux États-Unis et dans le monde. Un parti composé d’ouvriers, de gens de couleur, de personnes homosexuelles et de tous ceux qui se battent pour préparer les révolutions à venir.

Les questions programmatiques soulevées dans cette déclaration ne sont pas destinées à être un programme complet ou fini. Elles constituent une première proposition - à la gauche, aux militants du mouvement BLM, et aux organisations ouvrières et communautaires - pour discuter des tâches qui nous attendent maintenant dans la perspective de nous défendre et de préparer la lutte à venir.

Défendre et étendre les droits démocratiques de la classe ouvrière

Les démocrates comme les républicains sont des ennemis de la classe ouvrière et des opprimés. Ils représentent les riches au pouvoir, dont la seule solution à la crise est de forcer la classe ouvrière à payer pour eux, pendant qu’ils attaquent de plus en plus les droits démocratiques fondamentaux. Nous ne pouvons donc en aucun cas faire confiance à un parti capitaliste pour défendre ces droits.

Les élections de 2020 montrent l’urgence de construire un parti indépendant de la classe ouvrière et des opprimés, un parti qui lutte pour le socialisme et contre toutes sortes d’oppression et qui présente des candidats socialistes sur des plateformes indépendantes de la classe dominante. Un tel parti utiliserait les élections pour étendre son influence politique, en gagnant des sièges au Congrès pour amplifier la lutte des classes et faire de l’agitation pour la politique socialiste. Mais loin de "voter pour le socialisme", cela ferait partie d’une stratégie plus large visant à renverser le capitalisme et à établir un gouvernement ouvrier, ce qui ne peut être réalisé dans le cadre du régime actuel.

En outre, nous rejetons la Constitution américaine et le système profondément antidémocratique et oppressif qu’elle soutient. Un document écrit par des propriétaires d’esclaves il y a plus de 200 ans ne devrait pas être la loi la plus élevée du pays. Les institutions réactionnaires inscrites dans ce document, de la présidence au Sénat, ont été conçues pour maintenir le pouvoir concentré dans les mains d’une minorité. Dans la même veine, nous dénonçons également la Cour suprême comme l’un des plus puissants piliers de la classe dirigeante aux États-Unis. Il est inacceptable que neuf juges non élus qui siègent à vie, puissent nous enlever nos droits durement acquis, et nous devons lutter contre cela avec le pouvoir combiné de la classe ouvrière et des opprimés. Et le peu d’espace que les travailleurs et les pauvres ont gagné pour eux-mêmes dans la politique bourgeoise est limité et manipulé par le gouvernement américain à chaque tournant, et ce depuis la conception du pays.

Alors que le droit de vote n’est même pas garanti par la Constitution, le Collège électoral neutralise le vote populaire, laissant les décisions des plus hautes fonctions du gouvernement américain à des fonctionnaires non élus et réduisant au silence des millions de votes. Mais en plus de cela, les tactiques de répression des électeurs au niveau des États et des collectivités locales empêchent des millions de personnes - principalement des personnes de couleur - de voter à chaque élection. Ces attaques contre le droit de vote - dont beaucoup sont nées à l’époque de Jim Crow et sont soutenues par un racisme systémique - visent à renforcer le contrôle de la classe dirigeante.

La démocratie ouvrière est impossible sous le capitalisme. Mais en tant que socialistes, nous avons la responsabilité d’élever des exigences démocratiques pour protéger les acquis que notre classe a déjà obtenus et pour révéler la nature antidémocratique de l’État capitaliste qui ne concédera pas le pouvoir aux travailleurs.

Dans cette perspective, nous proposons que les organisations de la classe ouvrière et des opprimés se battent pour :

Combattre le racisme avec toute la puissance de la classe ouvrière

Le racisme est ancré dans les origines du capitalisme américain et de la police. Celui-ci a été promu par les capitalistes et les propriétaires d’esclaves afin de surexploiter les Noirs et de créer des divisions et des opinions fanatiques parmi les blancs pauvres et ouvriers. Aucune réforme de la police ne mettra donc fin à la violence perpétrée par l’État contre les Noirs.

Pour mettre fin aux violences policières, il faut abolir complètement la police et tout le système de "justice" pénale qu’elle sert, y compris le complexe industriel et pénitentiaire. Une revendication qui a été portée au cœur du débat par cette nouvelle génération radicalisée par le mouvement Black Lives Matter qui s’est engagée à mettre fin au racisme systémique et à transformer tout le paysage politique. Mais les manifestations massives et la lutte contre la répression n’ont pas suffi à imposer nos objectifs immédiats : les victimes des violences policières et leurs familles demandent toujours justice.

Une tâche immédiate est de construire, en particulier avec les syndicats, un front uni entre les organisations de travailleurs et les organisations antiracistes et communautaires. Pour ce faire, les syndicats doivent rompre avec la politique de collaboration de classe et se radicaliser dans l’action pour intervenir avec force et indépendance - comme l’ont fait les dockers de la côte ouest lors de leur grève de juin pour "Black Lives Matter" et comme l’illustre le mouvement visant à virer les policiers des syndicats. Nous avons besoin d’assemblées sur les lieux de travail et dans les mouvements pour planifier et délibérer d’une manière qui s’oppose à l’organisation du Parti démocratique, des ONG et des bureaucraties syndicales. Nous avons également besoin de ce front uni pour discuter, organiser et promouvoir des actions de lutte sur le chemin de la grève générale.

La classe ouvrière doit s’unir au mouvement Black Lives Matter pour formuler ces demandes :

Faire payer la crise aux capitalistes

Nous sommes au milieu de la pire crise économique depuis la Grande Dépression - une crise qui est en fait une continuation et une aggravation de la récession de 2008, dont le capitalisme et la classe ouvrière ne se sont jamais vraiment remis. Le sauvetage du capital financier et industriel au début de la pandémie démontre sans équivoque que les capitalistes veulent se sauver de la crise au détriment de millions de travailleurs et de familles pauvres.

La seule perspective réaliste pour empêcher que la classe ouvrière et les pauvres ne se fassent pas voler est d’exproprier les entreprises qui ont continué à faire des profits - ou qui ont même augmenté leurs profits - alors que des millions de travailleurs ont perdu leur emploi à cause de la pandémie et de la crise économique. Nous devons prendre les profits qu’Amazon, General Electric, Walmart, Boeing et d’autres ont réalisés pendant la pandémie et les réorienter vers l’aide aux millions de travailleurs et de pauvres qui luttent pendant la crise. De même, nous devons nationaliser le système bancaire par l’expropriation des banques privées (tout en protégeant l’épargne des travailleurs) et former une seule banque publique contrôlée par les travailleurs et les épargnants.

Alors que nous entrons dans une longue récession qui porte en elle la promesse de l’austérité, la classe ouvrière doit se préparer à répondre à ces attaques, en utilisant ses propres méthodes - grèves, débrayages, arrêts de travail - et, quand il s’agit de prendre le contrôle d’entreprises que les capitalistes laissent pour mortes. Seule une classe ouvrière unie peut combattre les attaques à venir et faire payer aux capitalistes la crise qu’ils ont créée.

La classe ouvrière et les opprimés doivent exiger :

Transformer nos syndicats en armes pour la classe ouvrière

Au milieu des crises de 2020, y compris du chômage record, les lieux de travail ont été le théâtre d’actions pour de meilleures mesures de sécurité contre le Covid-19 et contre le racisme et la brutalité policière. Bien que limitées, ces grèves, ces arrêts de travail et ces ralentissements ont été initiés par des syndicalistes de base et par des personnes non syndiquées. Ces actions collectives ont trouvé une nouvelle résonance dans la classe ouvrière : de nouveaux sondages montrent que 65 % des Américains approuvent les syndicats, et que 60 millions d’entre eux y adhéreraient si on leur en donnait la possibilité. Mais les syndicats doivent être pleinement démocratisés afin qu’ils puissent contribuer à la lutte contre l’austérité, le racisme et les atteintes aux droits démocratiques.

Actuellement, la direction des syndicats est entre les mains de bureaucraties qui négocient dans le dos des travailleurs, en complicité avec les patrons et les deux partis du régime. Contre l’intérêt des travailleurs de base, ils défendent au contraire les intérêts du capital américain qui profite de l’exploitation des travailleurs au Mexique, en Chine et dans d’autres pays du monde.

L’histoire a montré que la plus grande force des syndicats se révèle lorsqu’ils mènent une grève générale, unissant tous les secteurs du mouvement ouvrier pour lutter ensemble. Ce sera un outil important pour faire face à la crise et aux plans répressifs du capitalisme. Comme nous l’avons dit plus haut, les syndicats doivent être à l’avant-garde de la promotion et de la construction d’un front uni de travailleurs organisés et non organisés, de chômeurs, d’organisations communautaires et d’organisations antiracistes pour lutter ensemble contre la crise économique, le racisme et les atteintes à nos droits démocratiques.

Dans nos syndicats, nous devons exiger :

Des soins de santé qui font passer les gens avant les profits

La pandémie de Covid-19 a déjà tué plus de 200 000 personnes aux États-Unis. La réponse abyssale du gouvernement et la volonté de rouvrir prématurément l’économie n’ont fait qu’augmenter le nombre de cas et de décès. Et avec un système de santé dominé par les entreprises, il a produit le résultat inévitable : de gros profits pour les produits pharmaceutiques et d’autres industries liées à la santé, tandis que les travailleurs de la santé sont confrontés à des conditions de travail dangereuses et que des millions de personnes ne sont pas assurées.

D’autres travailleurs dits essentiels ont été contraints de travailler sans les équipements de protection nécessaires. De la même manière, les réouvertures d’écoles non sécurisées, imposées au niveau des États et au niveau fédéral pour permettre aux parents de reprendre le travail, ont mis en danger les enseignants, le personnel, les étudiants et les communautés et contribuent à l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 dans tout le pays. Nous devons nous organiser sur tous les lieux de travail pour lutter en faveur de d’équipements de protection individuelle et de conditions de travail sûres.

La classe ouvrière et les opprimés doivent exiger :

À bas l’impérialisme américain !

Le capitalisme américain maintient sa puissance non seulement en opprimant la classe ouvrière à l’intérieur du pays, mais aussi par ses interventions dans le monde entier - soit directement sous la forme d’actions militaires et de sanctions contre la famine soit indirectement en parrainant et en soutenant des régimes répressifs et des institutions internationales ainsi que des actions secrètes visant à remplacer les gouvernements qui refusent de satisfaire ses besoins. Aujourd’hui, les actions de l’impérialisme américain sont surtout axées sur une tentative brutale de rétablir la domination du capitalisme américain, ce qui met les populations du monde entier en danger de guerre et de privation.

En pleine pandémie et crise économique mondiale, les Républicains et les Démocrates se sont unis pour imposer de nouvelles sanctions à l’Iran, au Venezuela et à Cuba, exacerbant les effets de la crise pour des millions de travailleurs dans une tentative de prendre pied dans ces régions. Et comme nous l’avons vu lors de la campagne électorale, les deux partis sont en course pour savoir qui peut adopter une position plus dure à l’égard de la Chine pour protéger l’hégémonie américaine.

C’est ainsi que la politique "America First" de Trump et l’imposition de l’unilatéralisme en matière de politique étrangère est une manifestation agressive d’un empire en déclin. Mais les plans de Biden pour revigorer le multilatéralisme néolibéral traditionnel ne sont pas le moindre mal pour les classes populaires du monde. L’énorme budget alloué à l’armée américaine pour perpétuer la domination impériale affecte également les masses américaines qui manquent de soins de santé, d’éducation et de logement. La lutte contre l’impérialisme est internationale et unifie l’ensemble de la classe ouvrière et des opprimés dans le monde entier. En Amérique, il est essentiel de construire une forte opposition au programme impérialiste de Trump et au bipartisme américain.

Nous soutenons les luttes de la classe ouvrière et des opprimés dans le monde entier, en recherchant l’unité internationale dont nous avons besoin pour faire payer la crise aux capitalistes et mettre fin aux guerres réactionnaires.

La classe ouvrière et les opprimés doivent exiger :

Lutter contre l’oppression des migrants et la xénophobie

L’impérialisme a créé des conditions insupportables pour les masses des pays semi-coloniaux par le militarisme, la guerre contre la drogue et la pénétration massive du capital transnational. C’est la cause la plus profonde de la migration vers les États-Unis, principalement en provenance d’Amérique centrale, du Mexique et des Caraïbes.

Le régime bipartisan a toujours imposé la même oppression aux communautés immigrées et racialisées à l’intérieur de ses frontières. L’histoire des États-Unis est imprégnée de violence d’État et de racisme systémique contre les personnes de couleur, depuis la colonisation, le déplacement et le génocide des peuples autochtones du continent jusqu’à l’esclavage massif des Noirs enlevés en Afrique. Les masses du monde et des États-Unis ont le même ennemi. C’est pourquoi la lutte pour un monde sans frontières est internationale.

Avec la pandémie actuelle et les crises économiques qui en résultent, l’État capitaliste renforce les attaques contre les migrants et les communautés sans papiers. Les centres de détention de l’ICE ont été les foyers de Covid-19, et l’État a refusé aux détenus des soins de santé adéquats, laissant mourir ces migrants en détention. Avec des méthodes de torture qui reflètent celles des camps de concentration fascistes, les fonctionnaires de l’immigration ont procédé à d’horribles stérilisations des détenus immigrés contre leur volonté.

La classe ouvrière et les opprimés doivent exiger :

Mettre fin au réchauffement climatique en expropriant le capital

Le réchauffement climatique n’est pas un danger distant et théorique : c’est une réalité pour les populations du monde entier, qui se manifeste sous la forme de sécheresses, d’inondations, d’incendies et de conditions météorologiques dévastatrices.

Face à cela, les gouvernements capitalistes ont démontré leur totale réticence à prendre les mesures immédiates et drastiques nécessaires pour mettre fin à cette menace existentielle. Les conservateurs nient la réalité de la science, tandis que les libéraux proposent des "solutions" totalement inadéquates fondées sur le marché.
Dans ce sens, la recherche incessante et anarchique du profit par le capitalisme est la raison pour laquelle il ne pourra jamais être "vert" ou durable. La seule façon de sauver la planète est d’exproprier le capital. La production doit être sous le contrôle des travailleurs et des opprimés, afin qu’elle puisse être réorganisée pour répondre aux besoins humains de manière durable, plutôt que d’accumuler des richesses pour une minorité parasitaire. Cela ne peut être accompli que par un gouvernement ouvrier mais nous pouvons prendre des mesures dès maintenant pour ralentir le changement climatique.

La classe ouvrière et les opprimés doivent exiger :

Le gouvernement des travailleurs et la lutte pour le socialisme

Il n’y a pas de retour à la normale possible à partir de la crise que le capitalisme a créé. La période que nous vivons met en évidence de manière accrue les contradictions d’un système basé sur l’oppression du plus grand nombre au profit du plus petit nombre. Alors que les incendies brûlent dans le monde entier et que le nombre de morts par Covid-19 continue d’augmenter chaque jour, les milliardaires du monde entier se remplissent les poches de profits arrachés aux travailleurs essentiels et précaires, contraints, pour nourrir leur famille, de s’exposer à un virus pour lequel ils n’ont pas les moyens de se faire soigner.

La classe ouvrière et tous les peuples opprimés ont besoin d’une organisation qui se battra et se mobilisera pour leurs intérêts. Nous défendons un parti ouvrier qui lutte pour le socialisme. Pour remplacer le système violemment exploité et irrationnel du capitalisme et de son pouvoir d’État, nous nous battons pour un système dans lequel les travailleurs dirigent toute la société de manière démocratique. Nous défendons un gouvernement ouvrier qui exproprie les capitalistes - un gouvernement basé non pas sur l’appareil d’État existant, avec sa police, ses tribunaux et sa bureaucratie qui travaillent tous pour protéger le capitalisme - mais sur des organes d’auto-organisation de la classe ouvrière.

Ce gouvernement ouvrier mettrait les richesses de la société sous le contrôle de tous. Avec le temps, à mesure que les travailleurs organiseront leur vie collectivement et que la démocratie atteindra des sommets jamais vus auparavant, même ce gouvernement deviendra superflu. Notre objectif est une société sans classes et libre de toute forme d’oppression, telle qu’elle a été envisagée pour la première fois par ceux qui lui ont donné un nom : le communisme.