Crédits photo : AFP/DENIS CHARLET

Depuis plusieurs années, le préfet s’acharne sur le camp de migrants de Puthouck à Grande-Synthe, dans le Nord de la France, menant des dizaines de tentatives d’évacuations, à chaque fois accompagnées de violences policières. Depuis janvier 2019, malgré le froid hivernal, ce sont plus de 20 opérations d’expulsions qui ont été menée sur ce camp.

Le tribunal administratif de Lille a même jugé, le mois dernier, qu’une des évacuations datée de septembre 2017 avait été menée en toute illégalité, et qu’elle était constitutive d’une "atteinte excessive aux droits et libertés garantis par la Convention européenne". C’est dire à quel point la police et le préfet du Nord font leur propre loi, et se permettent des violences gratuites, alors même que la justice est généralement très peu regardante et particulièrement conciliante envers la police dans ce type de cas.

Cette fois, les policiers, après avoir détruit le camp, ont éventré les bidons d’eau. Le compte Twitter « Auberge des Migrants » s’interroge, et interpelle le préfet et Castaner : « Les forces de l’ordre ont ENCORE éventré les bidons d’eau !!! Ça sert à quoi @prefet59 @CCastaner ?!#harcelement #inhumanité ».

Un nouvel acte de barbarie, légitimé et encouragé par les politiques
ouvertement racistes de Macron depuis près de deux ans, qui n’est pas isolé :
à peine une semaine auparavant la police vaporisait le gazs lacrymogènes sur la
nourriture dans un camp Kurde Irakien situé également à Grande-Synthe.