En Mars 2010, Patrick Balkany déclarait qu’il avait "peu de respect" pour les magistrats de la chambre régionale des comptes d’Ile de France lors de la tenue d’un conseil municipal de la commune de Levallois. Près de 6 ans plus tard, ce n’est sûrement pas le rapport de cette même chambre des comptes qui va changer son point de vue sur l’institution. Cela dit, avec un "trou" de 117 millions d’euros, mystérieusement disparus, dans les comptes de la commune dont il a été élu maire pour la première fois en 1983, Balkany se retrouve une nouvelle fois au centre d’une affaire qui révèle au mieux une gestion calamiteuse ou, plus certainement, les pratiques frauduleuses du Maire Les Républicains.

Impliqué dans l’affaire Bygmalion en 2014, mis en examen à des multiples reprises dans des affaires de fraudes fiscales, de corruption ou bien pour déclarations mensongères de patrimoines, Patrick Balkany est un habitué des affaires obscures.

Patrick et Isabelle Balkany, son épouse, symbolisent à merveille les aspects les plus crapuleux de la classe politique. Loin d’être des cas isolés, les Balkany ont mis en place un système gagnant-gagnant pour eux ... et les classes dominantes. A grands coups de manœuvres frauduleuses, le couple a transformé l’ancienne banlieue industrielle en une ville en tout point conforme aux exigence des plus aisées, s’adjugeant ainsi l’assurance de préserver leur emprise sur la Mairie. Quant à la justice, et en dépit des multiples mises en examens qui s’accumulent depuis plus d’une décennie, elle n’a jamais remis en cause l’éligibilité de Patrick Balkany, qui cumule par ailleurs une casquette de député en plus de celle de Maire de Levallois. L’affaire des 117 millions d’euros "perdus" risquent donc de s’ajouter à la liste ... sans plus de conséquence sur un système bien rodé, et qui bénéficie de la complaisance d’une justice plus que jamais de classe.