Correspondant

Les services publics ont connu une nouvelle vague de grèves ce mercredi en Grèce. Les travailleurs du secteur public sont descendus dans les rues d’Athènes pour exiger des augmentations salariales et manifester leur refus de la cure d’austérité que veulent continuer à leur imposer le gouvernement grec et ses créanciers.

Les travailleurs de la santé étaient particulièrement en pointe de la mobilisation. Une grève de 24 heures a touché les hôpitaux publics et les dispensaires même s’ils continuaient à assurer un service minimum. Ces salariés exigent un financement plus adapté du système de santé grec, l’embauche de personnel supplémentaire pour assurer la sécurité des patients, le respect de l’exercice et des recherches des jeunes médecins ainsi que la gratuité des soins. Ils protestent notamment contre les coupes budgétaires qui entraîneront une baisse jusqu’à 50 % de leurs pensions.

Les salariés des transports publics d’Athènes se sont également mis en grève. Ils ont arrêté de travailler pendant près de 4 heures, bloquant ainsi la circulation du métro, des tramways et des trains de banlieue. La contestation se cristallise contre les projets du gouvernement de privatiser les transports publics en accord avec la Troïka et notamment contre le retard pris dans la signature de leurs conventions collectives. La grève dans les transports urbains devrait se prolonger dans les jours à venir.

D’autre part, la fédération des professeurs a également appelé à la grève pour protester contre la pénurie d’enseignants à laquelle le système d’éducation nationale fait actuellement face. Quant aux dockers du port du Pirée, ils sont toujours en grève contre la privatisation des ports grecs et exigent des garanties en termes de stabilité de l’emploi.