A l’initiative de la Coordination Nationale Etudiante, le « train de la colère » a été porté, au départ, par la coordination régionale île de France des étudiants qui s’est emparée des différentes échéances de mobilisation, à Nuit Debout, en menant des démonstrations de solidarité à l’égard des cheminots, pour construire cette action. Le « train de la colère » qui a déambulé dans les rues de la capitale entre midi et 15h est la preuve qu’un front commun entre étudiants, opposants à la loi travail et cheminots en lutte contre l’application du décret socle est possible.

A midi, un point de rendez vous a été donné à Austerlitz pour les étudiants et militants de Nuit debout venus rejoindre l’AG des cheminots de la gare et lancer la vapeur. L’AG a votéla grève reconductible et la poursuite du mouvement dans les jours à venir. A la fin de l’AG, le cortège s’est dirigé vers gare de Lyon, de l’autre côté du fleuve et a envahi la gare aux cris de « même Macron, même combat », rappelant ainsi que le décret socle qui touche actuellement les travailleurs de la SNCF n’est qu’une version de plus, adaptée à l’entreprise publique, de la précarité que la loi travail cherche à généraliser sur le marché du travail.

Alors qu’aucune manifestation n’était prévue, par les syndicats, les cheminots en ont décidé autrement. Pour faire entendre leur voix, c’est à la Défense, au pied de la tour où se déroule la négociation entre l’Union des Transports Publics et Ferroviaires (UTP) et les syndicats, qu’ils ont décidé de se rendre. Là bas, ils ont été rejoints par les cheminots de Gare du Nord et du centre du Landy de la banlieue nord. Entre 200 à 300 personnes s’engouffrent dans le RER A en direction du CBD parisien. Rassemblement devant la tour aux cris de « Guillaume Pepy au RMI, Pierre Gattaz au RSA ».

Avant de repartir, un petit détour par le centre commercial des Quatre Temps… la suite est à venir.