Ils sont plus de 1 000 étudiants, principalement issus de l’University College London (UCL) et de l’University Goldsmiths à avoir choisi de faire la grève des loyers. Il faut dire que les prix des chambres étudiantes à Londres sont particulièrement exorbitants : bien souvent plus de 200 euros la semaine pour des chambres miteuses infestées de rats et dont les plafonds tombent en lambeaux. L’année dernière, l’UCL avait par exemple été contrainte de payer plus de 380 000 euros de dédommagement aux étudiants touchés par des infestations de rats ainsi que d’excessives pollutions sonores au sein de leur logement. Plus que 45% du loyer va dans les poches de l’université alors que l’on compte plus de 700 000 logements vacants au Royaume-Uni.

Cette grève des loyers, historique, pourrait mettre sous pression les directions des universités londoniennes. On estime qu’elle pourrait faire perdre plus d’un million de livres aux différents établissements. Il faut dire que six ans après la bataille perdue contre l’augmentation des frais de scolarité, il devient crucial pour les étudiants anglais de reprendre le chemin de la lutte. Dans un tiers des universités, ils doivent ainsi débourser plus de 11 000 euros de frais d’inscription par an. Selon une étude récente, un étudiant britannique serait endetté de 45 000 livres (près de 57 000 euros) en moyenne à la fin de sa scolarité.