Pourtant le gouvernement avait de quoi pavoiser début mars, en maquillant d’une part les chiffres du chômage, alors que l’INSEE annonçait le 3 mars en annonçant une baisse du taux global de chômage en léger recul par rapport à 2014, masquant une hausse pour les jeunes et les moins diplômés, ou encore parce que la semaine dernière l’exécutif s’appuyait sur une note de conjoncture de l’Insee relativement optimiste pour expliquer que, timidement mais sûrement, la reprise pointe son nez.

Ainsi « l’embellie » pour le gouvernement aura été de courte durée. Le chômage a vivement augmenté en France au mois de février alors que le « recul » enregistré en janvier, moyennant des maquillages en règle à travers le « Plan 500 000 formations supplémentaires », avait résonné comme le signe espéré d’une amélioration, condition à laquelle Hollande se soumettait pour toute nouvelle candidature aux présidentielles de 2017. Mais sur une année, le chômage, sans compter la précarité, n’a cessé d’augmenter : depuis février 2015, la France compte près de 90.000 chômeurs de plus. Depuis mai 2012, c’est-à-dire le début du quinquennat de François Hollande, la hausse atteint 710.000 demandeurs d’emplois de catégorie A.

Alors que l’un des objectifs affichés du projet de loi Travail est de « renforcer la compétitivité » de l’économie française et de « développer l’emploi ». Le gouvernement devra faire avec cette nouvelle mauvaise nouvelle. On pourrait imaginer qu’il se prépare à de nouvelles pirouettes en tenant d’expliquer notamment que sans cette loi Travail, nous serions effectivement condamnés au chômage le tout en opposant les travailleurs en « CDI », qui seraient conservateurs de leurs privilèges aux travailleurs au chômage qui pâtirait, de la peur du « CDI » des grandes entreprises.

Pourtant avec la loi Travail, leur « solution » au chômage, c’est bien la précarité pour tous, plutôt qu’un travail pour tous ! La solution, c’est un travail, et un vrai CDI pour tous, le partage du temps de travail, à commencer par une semaine à 32h sans baisse de salaire. Mais pour cela, nous devons d’abord exiger le retrait total de la loi Travail, dans la rue le 31 en grève reconductible !