Crédit Photo : Jeff Pachoud. AFP

Les centres de rétentions administratifs ne sont rien d’autres que des prisons pour les personnes qui n’ont commis d’autre crime que de ne pas avoir de papiers en bonne et due forme et d’être en situation irrégulière. Dans ces centres les sans-papiers subissent les insultes racistes et les agressions physiques de la part des policiers, ainsi que des conditions de vie indignes. A titre d’exemple, en début d’année le journal StreetPress nous révélait qu’il existe une salle sans camera appelée « la salle des coffres » au centre de rétention de Vincennes (94) où les retenus sont violemment frappés. Christine Benoît (de l’observatoire citoyen du CRA de Vincennes) nous indique même qu’il s’agit d’une pratique courante depuis environ un an.

A Rennes, les huit détenus qui ont commencé une grève de la faim lundi 10 août témoignent de violences similaires : « (…) ils nous traitent comme des animaux » ; « Les policiers nous réveillent tous les matins, sans un bonjour. Ils claquent les portes et allument la lumière. Ils rentrent parfois dans nos chambres, la nuit, pour rien. Il n’y a pas de respect. » ; «  On nous dit qu’on devrait être habitués à la chaleur vu les pays d’où on vient. On nous traite de bougnoules, de chiens. »

De plus, non seulement les personnes enfermées dans ce centre voient tous leurs droits bafoués mais n’ont aucune nouvelle sur leur avenir en France. Une membre de la CIMADE citée par OuestFrance rapporte qu’un des détenus y est enfermé depuis le 30 juin 2020 : « Cela n’a aucun sens et c’est surtout illégal. Ils ne peuvent pas être enfermés plus longtemps que le temps strictement nécessaire à leur départ. »

Face au racisme d’État et au traitement inhumain des sans-papiers dans les centres de rétention il est nécessaire de revendiquer des papiers et des logements pour tou.te.s, et de réclamer justice et vérité pour toutes les victimes de violences policières. Car personne n’est illégal !