La vidéo filmée par la police montre l’échange et les actions qui ont précédé les tirs de seize balles à bout portant qui ont causé la mort de Nicolas. On peut ainsi voir la police demander à Nicolas Sanchez de se rapprocher, ce qu’il refuse en cherchant à comprendre pourquoi tout en montrant son sac pour signifier qu’il n’était pas armé.
L’échange est le suivant :

« Viens ici » commence la police. « Qu’est ce que j’ai fait ? » répond Sanchez. « Je t’ai déjà dit, rapproche-toi et je t’explique » réplique l’agent. « Sérieusement ? De quoi est-ce que vous voulez parler ? » demande Sanchez. « Encore une fois, je te l’ai déjà dit, rapproche-toi et je te le dirai, nous avons une plainte contre toi » a répondu l’un des flics.

Après cet échange, un des agents s’est approché pour attraper Sanchez, qui a tenté de reculer pour s’enfuir et a laissé échapper un cri. C’est à ce moment que l’on entend les détonations de l’arme.
Les autorités états-uniennes ont déclaré qu’elles étaient en train d’enquêter sur les faits et gardent pour l’instant secrète l’identité des agents.

Le meurtre de Nicolas Sanchez a eu lieu dans le contexte d’une intense campagne raciste et xénophobe dirigée par le président Donald Trump à l’encontre des personnes d’origine hispanique. Alors que dans le même temps, son gouvernement cherche à renforcer les moyens et l’impunité de la police, pourtant déjà largement connue pour sa gâchette facile qui a coûté la vie à des milliers de personnes, en particulier d’origine afro-américaine. On compte, d’après les chiffres du Washington Post, 968 morts entre les mains de la police, pour la seule année 2016.