La première Coordination nationale étudiante qui s’est tenue mi-mars a été la première à poser cette nouvelle date de mobilisation dans le paysage national. Elle arrive seulement quelques jours après le 31 mars, qui a traduit concrètement une aspiration réelle parmi la jeunesse et certains secteurs du monde du travail, comme les cheminots, à mobiliser contre la loi Travail, contre le gouvernement et à se diriger vers le « tous ensemble ».

Dans les universités comme les lycées, la mobilisation est toujours sur une pente ascendante. Les assemblées générales continuent à grossir, comme à Rennes 2 où plus de 1 200 étudiant-e-s sont mobilisé-e-s à l’heure actuelle. Les comités de mobilisation réunissent une cinquantaine, voire une centaine de militant-e-s comme c’est le cas à Paris 1. De nouveaux lycées rentrent en mouvement de leur côté.

Mais alors que les jeunes s’apprêtent à reconduire la grève et à descendre à nouveau dans la rue, du côté du monde du travail, les directions des centrales syndicales ont sciemment choisi de ne pas appeler à faire la grève demain au côté des jeunes, mais plutôt à une journée « d’interpellation des parlementaires ». Une manière, en dernière instance, d’empêcher la jonction on ne peut plus explosive entre les mouvements étudiant et lycéen d’un côté, et le mouvement ouvrier de l’autre. Jonction que craint également le duo Hollande-Valls, qui cherche à tout prix à en empêcher la matérialisation.

La journée réussie du 31 pourrait donner confiance à de nouvelles couches de jeunes à rejoindre la mobilisation. Demain, dans les assemblées générales étudiantes et lycéennes, il doit donc être question à la fois de comment faire grossir la mobilisation, amplifier la grève et la structurer dans la durée, d’autant que les vacances du printemps s’approchent à grands pas, mais aussi de comment poursuivre la dynamique de convergences avec le monde du travail amorcée depuis plusieurs semaines, notamment en allant à la rencontre des salarié-e-s sur leurs lieux de travail, dans l’objectif d’aller vers la grève générale.

Afin de battre véritablement en brèche ce gouvernement au service du MEDEF, seules la convergence et la grève peuvent être des stratégies gagnantes. Que le 5 serve donc de point d’appui pour avancer en ce sens !