De nombreux propos que même un enfant reconnaîtrait comme absurdes.


  •  Trump promet d’annuler l’accord de Paris sur le climat. Cet accord vise à limiter le réchauffement climatique (COP21) en imposant des règles au pays membres. Mais, pour lui, cela revient à tuer l’emploi et le commerce, et à subir une contrainte extérieure. De ce fait, en l’annulant il souhaite exploiter au maximum les ressources présentes dans le sous-sol américain dans le but d’être « indépendant » d’un point de vue énergétique.
  •  Il envisage également de se retirer de l’ONU, pour ne pas subir de contrôle externe.
  •  Ainsi Trump ne souhaite absolument pas suivre la voie de Barack Obama. Si Obama comptait interdire le projet d’oléoduc Keystone XL, Trump hésite à le faire. Ce programme consiste à relier le Canada et le Mexique pour transporter du sable bitumeux de l’Alberta vers les raffineries américaines ; et pour Trump cela pourrait être une mine d’or pour mener à bien l’autonomie américaine.
  •  En contradiction avec Obama, il veut relancer les centrales à charbon pour « créer plus d’emploi ».
  •  Au niveau des budgets, Trump certifie couper tout financement américain destinés à des programmes en faveur de la lutte contre le réchauffement de la planète.
  •  Il songe aussi supprimer l’EPA (Environnement Protection Agency) ayant pour mission de « protéger la santé humaine et de sauvegarder les éléments naturels — l’air, l’eau et la terre — essentiels à la vie.
  •  Enfin il souhaite continuer à entretenir l’exploitation du gaz de schiste qui est pour lui – et Clinton – moins polluant que le charbon.

    Tout cela dans l’objectif de de rester indépendant et de s’auto-suffire énergiquement, au prix fort écologiquement.

    Et si Trump parle du réchauffement climatique, c’est pour mieux dénoncer « un canular », « une connerie », « une pseudoscience », un « concept […] créé par la Chine pour rendre l’industrie américaine non compétitive. ». Il n’en reste pas moins que les preuves scientifiques sont là ; et qu’au delà des chiffres et des intellectuels, les populations du monde entier en pâtissent.


    Les avancées de Trump ne sont qu’une panoplie de « conneries ».


    Sortir des traités pour ne pas subir les contraintes des autres nations et pouvoir s’isoler derrière ses frontières ? Ce n’est pas de cette façon que l’atmosphère s’en portera mieux. Car la nature même du climat et de la biosphère est qu’elle ne peut se cantonner à de simples frontières imaginées par l’homme ; la pollution se répand partout sur la planète.

    En ce qui concerne les sables bitumeux, c’est le plus polluant de tous les pétroles. Ce sable est enfoui sous la forêt de l’Alberta, qui se trouve être à l’heure actuelle une source de pétrole importante. En quoi pollue-t-il ? Et bien son extraction demande énormément d’énergie et d’eau, produisant ainsi de grandes quantités de gaz à effet de serre et un risque d’empoisonnement des cours d’eau. Pourtant 1,3 milliards de barils sont extraits chaque jour dans le monde.

    En ce qui concerne le charbon, pour 150 mégawatts d’énergie produites dans une centrale à charbon, plus d’un milliard de tonnes de gaz à effet de serre sont rejetés. Ce qui est dangereux pour la flore et la faune, de même pour l’homme : le mercure rejeté s’accumule au fil de la chaîne alimentaire (animaux et végétaux) est dangereux pour le développement et le bon fonctionnement du cerveau des enfants ; quant aux dioxydes de soufre et d’azote leur toxicité peuvent provoquer des problèmes respiratoires ou des morts prématurées.

    Si nous nous intéressons aux émissions mondiales de CO² (gaz à effet de serre), on comptait en 2015, 32,1 milliards de tonnes dans l’atmosphère. Les USA en rejetterait environ 152 tonnes par seconde et la Chine 313 tonnes.

    Au final, qui en subit les effets aux dépends d’intérêts politiques et personnels ? La planète et ses habitants. Depuis 2010, 950 catastrophes naturelles ont été enregistrées, soit 3 par jours, avec 295 000 morts.


    Au delà des idioties environnementales se cache une vraie politique isolationniste.

    Trump n’est pas si aveuglé qu’il peut paraître. En effet, il a été relevé par le site Politico, qu’il aurait demandé un permis de construire pour édifier un mur protégeant l’un des golfes américain, situé sur le littoral irlandais, de la montée des eaux. Pourquoi construire un mur pour se protéger des possibles inondations si le réchauffement climatique n’existe pas ?

    Le nouveau président des États-Unis, outre le fait de nier le réchauffement et les changements alertants du climat, tient un discours écologique découlant de celui tenu sur le protectionnisme. Trump, cherche surtout à relocaliser toutes les entreprises américaines sur le territoire. Ce refus de contribuer à des programmes écologiques, de manière agressive et frontale résulte de l’agressivité de la politique économique défendue, notamment vis-à-vis de la Chine ou du Mexique présentés comme « voleurs d’emploi » et destructeurs de l’économie américaine. C’est tout le sens du « programme écologique » de Donald Trump.

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