A partir de lundi 1er Janvier, les 170.000 agents de sécurité privée seront autorisés à posséder une arme dans l’exercice de leur fonction. Ils pourront ainsi porter des armes non létales (des matraques, des tonfas etc..) comme des armes létales dépendant du « contexte ». La sécurité privée pourra donc posséder une arme à feu quand il s’agira de la « protection de personne exposée à des risques exceptionnels ». La raison de cette décision vient de l’état d’urgence, maintenant inscrit dans le droit commun, légitimant l’armement et la répression des forces de police et de la sûreté.

Jusqu’à présent, seuls certains personnels comme les transporteurs de fonds pouvaient être armés. Le décret conditionne l’armement des agents de la sécurité privée à un important volet formation. Selon le syndicat national des entreprises privées (Snes), il s’agit même d’une « levée d’une ligne rouge historique ». Le syndicat se dit même « très satisfait » sur Twitter. Cette évolution réglementaire marque un changement culturel et politique extrêmement significatif pour la sécurité privée », a-t-il ajouté.

Plus encore, il faut lier ce changement à la nouvelle loi antiterroriste adoptée cet automne qui a également permis une extension des rôles et missions des agents de la sécurité privée. Celle-ci permet désormais à des agents de sécurité privée habilités et exerçant sous l’autorité d’un officier de police judiciaire, de participer à des palpations, contrôles et fouilles des bagages dans l’espace public, avec le consentement des personnes, à condition qu’un « périmètre de sécurité » ait été décidé par les autorités préfectorales. Ainsi, certains vigiles pourraient ressembler à des milices privées comme une véritable force d’appoint aux forces de police.