Le tout.e.s ensemble est de nouveau possible

Après le recours au 49.3, qui montre une fois de plus que leur démocratie n’est qu’un leurre, de nombreux secteurs professionnels ont annoncé leur départ en reconductible dès cette semaine. Au côté des routiers, des cheminots et des intermittents, ce sont les raffineurs, les marins, le secteur de la chimie, le personnel aérien et de nombreuses unions locales et départementales qui rejoignent l’appel à la reconductible. Un bol d’air frais pour la mobilisation qui après plusieurs semaines de flottement permet de donner de nouvelles perspectives pour un second round de la mobilisation. De nouveau, il est possible d’espérer voir reculer ce gouvernement et cette perspective peut être un moteur pour rallier d’autres secteurs à la mobilisation.

C’est le moment ou jamais de chercher à construire le tous ensemble. Historiquement, c’est seulement lorsque la jonction entre étudiants et travailleurs s’est effectuée que les mouvements sociaux ont pu être victorieux, à l’image de Mai 68 ou du CPE en 2006. Nuit Debout peut être un outil pour construire concrètement cette convergence à condition de devenir un lieu permettant d’organiser politiquement et concrètement les différents secteurs mobilisés. Des commissions Convergence des luttes ou Grève générale existent dans de nombreuses villes et peuvent être un outil d’organisation pour les étudiants qui se proposent d’être un soutien actif aux travailleurs. Elles peuvent permettre de rentrer en contact avec les secteurs mobilisés pour leur proposer une aide humaine et matérielle, de mettre en place des diffusions de tracts à destination des secteurs stratégiques pour les convaincre de rentrer dans la bataille, d’organiser différents secteurs afin que les Nuits Debout de la convergence deviennent des lieux pour définir une stratégie pour la suite. A Toulouse, par exemple, une AG de la convergence aura lieu le jeudi 19 mai, à 20h, sur la Place du Cap
itole.

Contre cet état autoritaire, montrons d’où vient la violence

Nous dénonçons la stigmatisation des étudiants en tant que « casseurs » qui vise à décrédibiliser notre implication politique. Cette figure est véhiculée par les médias qui se font le relais du gouvernement. Face à la distinction entre « bons » et « mauvais » manifestants, nous restons solidaires et répliquons que les véritables « casseurs » sont les flics, l’État, sa démocratie « Made in MEDEF » et son arsenal juridique au service des classes dominantes. A ce titre, nous réaffirmons notre droit à manifester et condamnons les assignations à résidence qui ont étés prononcées à Paris comme à Rennes. Nous ne laisserons aucun de nos camarades enfermé pour avoir manifesté et nous organiserons concrètement cette solidarité, comme à Toulouse.