Correspondant

Un mail envoyé par la direction de l’établissement aux parents d’élève faisait état d’une « menace » de blocage, le proviseur laissant entendre qu’il avait contacté la police. Conséquente, c’est bien ce qu’a fait l’administration, qui a mis ses menaces à exécution et a donc agi en auxiliaire du commissariat d’arrondissement.

Non seulement la police a été contactée, mais c’est une unité de la Brigade Anti-Criminalité (BAC), armée de fusils d’assaut, qui a été dépêchée devant le lycée, mercredi à l’aube. L’idée était de procéder au « nettoyage des abords de l’établissement », pour reprendre la terminologie policière, avant que tout attroupement (interdit) ne se constitue.

Quatre jeunes lycéens n’avaient même pas commencé à prendre position devant l’entrée principale de leur établissement qu’ils étaient entourés par 8 policiers de la BAC. Après leur avoir intimé l’ordre de se disperser, les flics ont pointé un fusil en leur direction, comme pour renforcer leurs arguments. Manu militari, les flics ont donc dispersé le petit groupe, procédant par la suite à un contrôle d’identité.

Un état d’urgence qui sert à réprimer de jeunes lycéens, voilà qui rassure. Dans le 20ème, il est clair que les Parisiens se sentent aujourd’hui beaucoup plus en sécurité après ce qui s’est passé devant le Lycée Ravel.