On a alors appris le motif de son interpellation : la camarade portait un t-shirt avec les initiales de la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), (campagne qui appelle à exercer diverses pressions économiques, académiques et politiques sur Israël). Oui, juste parce qu’elle portait ce t-shirt... ! La manifestation est restée en arrêt devant les CRS et a continué de demander la libération de la camarade. Les CRS ont annoncé qu’ils la relâcheraient après un contrôle d’identité. Finalement, au bout de 45 minutes environ, ils la libèrent et le reste de la manifestation, qui a perdu beaucoup de ses membres après avoir été coupée en deux, finit son parcours.
Les flics de Hollande et Valls répriment de nouveau une manifestation. Dans la continuité de l’offensive autoritaire et liberticide sous l’état d’urgence tout juste prolongé de 3 mois. L’objectif des forces de répression était clair, désorganiser et arrêter la manifestation. Ainsi, suite à l’intervention, la manifestation a dû s’arrêter et les cortèges de sa deuxième partie ont été évacués. Le climat de violence était palpable au niveau du commissariat du 3ème. J’ai vu de mes propres yeux le moment où les CRS ont attrapé sauvagement la camarade.
Aujourd’hui, oser manifester pour les droits des femmes peut conduire à une arrestation. L’État policier est toujours bien présent et ses dérives toujours plus glaçantes. Mais c’est aussi une illustration de plus de ce à quoi ressemble le féminisme de Hollande : réprimer des femmes qui osent défendre leurs droits.