Pour mieux faire passer cette réforme chez les étudiants, la sélection est couplée à ce que le Ministère de l’Education nationale appelle le « droit à la poursuite d’étude » : il affirme qu’ « aucun diplômé de licence souhaitant poursuivre ses études en master ne sera sans solution, sans choix, sans droit ». Un.e étudiant.e pourra en effet saisir le rectorat s’il ou elle n’est pas accepté.e dans le master de son choix, et le recteur devra ensuite formuler trois propositions de master à l’étudiant.e. Mais non seulement jusqu’à deux d’entre elles pourront être localisées dans d’autres facs de l’académie, ce qui entraîne une mobilité forcée pour des jeunes qui ont peu souvent de quoi se loger facilement, mais plus encore, la loi ne garantit aucunement que ces propositions soient en lien avec la licence ou le projet professionnel de l’étudiant.e.

Ce mardi 21 février, une assemblée générale a réuni une quarantaine d’étudiant-e-s, pas si mal pour une période d’examens de rattrapage où la plupart des étudiants sont hors du campus et où les autres révisent. Cette AG, la deuxième sur le sujet, a élaborée une motion et a voulu s’inviter au CEVU : c’était sans compter sur les deux agents « sécurités incendie », manifestement employés à des fonctions plus larges que la seule protection contre les départs de feu.
Face à la sélection sociale opérée par la direction de l’université Paul Valéry, les étudiant-e-s mobilisé-e-s appellent à intensifier les actions et mobilisations. Des Assemblées Générales qui se tiendront lundi 27 février à 17h et mardi 28 février à partir de 8h sur le parvis des amphithéâtres ABC, en prévision du prochain Conseil d’Administration qui aura lieu mardi 28.