À l’heure où la centrale en Suisse a été arrêtée par mesure de sécurité, le temps de changer les 6 barres possédant le défaut de fabrication, en France, parmi les 14 trouvées, 3 d’entre-elles sont actuellement en cours d’utilisation dans les réacteurs de Flamanville 1, Golfech 2 et Cattenom 3. L’enjeu de ne pas arrêter les centrales concernées étant purement économique, cela met clairement en lumière que la priorité pour Areva, EDF, et l’État n’est pas la santé des ouvriers de l’usine, et leur sécurité, mais bien la rentabilité à tout prix.

De plus, quand on sait que 54 réacteurs sur 58 ont plus de 25 ans, posant un réel problème en terme de sécurité, le démantèlement de ces centrales ne se faisant pas là aussi pour des causes économiques (perte de chiffre d’affaires trop important pour l’entreprise EDF), se pose la question du nucléaire. Nous voyons encore une fois le véritable danger environnemental, avec la pollution de l’air, des eaux, des sols, et le problème du stockage des déchets nucléaires par exemple ; mais aussi un danger pour la population, notamment les ouvriers du nucléaire qui sont les premiers exposés.

Ce nouvel incident démontre encore une fois la nécessité de sortir du nucléaire au plus vite, et se tourner vers des énergies renouvelables, en cessant de jouer avec la vie des travailleurs, et de la population. La raison du retard pris sur ce terrain ne fait aucun doute, le nucléaire étant un secteur très fructueux pour les patrons d’EDF, d’AREVA et les politiciens.

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