Cinquante-sept personnes ont été tuées selon un dernier bilan, révisé à la hausse par un responsable yéménite local : 41 membres présumés d’al-Qaïda et 16 victimes civiles parmi lesquelles des enfants. Des sources tribales assurent que des personnes seraient encore sous les décombres des maisons visées par le raid. L’attaque, perpétrée dans la nuit du samedi au dimanche 29 janvier, a été attribuée aux Etats-Unis et a visé le centre du Yémen, dans la péninsule arabique. Le Pentagone confirme la mort d’un soldat américain et fait état de trois soldats blessés lors de cette attaque.
L’opération a été appuyée par des hélicoptères de combat Apache, munis de mitrailleuses lourdes, et des forces spéciales, y compris de soldats américains au sol, selon des sources tribales.

Il s’agit d’une opération sans précédent de la part de l’armée américaine, depuis le début de la guerre civile yéménite et de la première du genre depuis l’investiture de Donald Trump. Les Etats-Unis sont les seuls dans la région à disposer de drones pouvant atteindre des cibles au Yémen.

Depuis mars 2015, plus de 7 400 personnes ont été tuées au Yémen, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un coordinateur humanitaire de l’ONU, Jamie McGoldrick, a donné un bilan beaucoup plus élevé en citant une estimation de 10 000 civils tués.

Photo AFP/Archives NICOLAS ASFOURI