« Si le gouvernement ne nous entend pas, nous sommes prêts à lui montrer notre détermination (…) et nous n’aurons pas d’état d’âme à nous mobiliser dans la rue » a déclaré Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT, syndicat à l’initiative de la centaine de rassemblements pour exiger l’ouverture de la négociation avec le gouvernement sur le texte de la loi Travail.

Mais avec quelques dizaines de manifestants à Marseille, quelques centaines à Paris et un total de 300 personnes à Rennes, il semble que ce sont les manifestants qui n’ont pas entendu l’appel des syndicats ouverts au dialogue dans le dossier loi El Khomri. Même si la loi Travail, porte désormais le sceau de Laurent Berger depuis ce lundi 14 et les annonces de Valls, il apparaît clairement qu’une partie de la base est en colère, et n’a pas voulu participer à la mascarade de rassemblement.

Le spectre de 2003, ou la CFDT avait soutenu mordicus la réforme Fillon au point de perdre des milliers d’adhérents, est encore vivace et perceptible. Les prises de positions de certains syndicats, comme la CFDT Métaux 68 exigeant le retrait total de la loi El Khomri, ou encore la lettre rendue publique qui dévoile les vélléités de mobilisation d’une partie de la base CFDT, sont autant d’exemples qui rendent bien réelle la menace d’un nouvel exode massif suite à la nouvelle loi Berger.