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Communiqué du 5 décembre, publié le 6 décembre 2017

Le rassemblement appelé d’hier devant la préfecture en soutien aux occupant-e-s de l’amphi C de l’Université Lumière Lyon 2 a réuni environ 500 personnes.

Pour rappel, les migrant-e-s de l’amphi C, expulsés d’un couloir à la Part-Dieu et réfugiés à l’amphi C avec l’aide de nombreux-ses étudiant-e-s solidaires, demandent un logement durable et décent ainsi que le passage de leur demande d’asile en procédure normale, la grande majorité d’entre eux étant demandeurs d’asile en procédure Dublin, et plusieurs ayant déjà reçu des obligations de quitter le territoire français pour être transférés vers l’Espagne ou l’Italie.

Une première « solution » d’hébergement pour seulement 10 jours dans un gymnase situé à Meyzieu avait été proposée par la préfecture, proposition refusée par les migrant-e-s et leurs soutiens puisqu’elle n’est ni décente ni durable en termes d’hébergement, éloigne les migrant-e-s de leurs soutiens et laisse présager un tri selon la situation administrative avec expulsions des personnes sous OQTF ou en situation irrégulière.

Lors du rassemblement, une délégation composée de professeurs de l’université, de demandeurs d’asile en procédure Dublin et d’étudiant-e-s solidaires occupant l’amphi C, d’un représentant de la CGT sans-papiers et d’un membre de la Coordination Urgence Migrants (la CUM qui regroupe de nombreuses associations), a été reçue par le chef de cabinet du Préfet.

Le représentant de la Préfecture ne s’est engagé à rien à part à transmettre nos analyses de la situation et nos revendications au Préfet et au Ministère, qui devraient nous faire parvenir prochainement leur position.

Ont été demandés : 

Suite à cette rencontre, la présidente de l’université s’est engagée à ne pas procéder à l’évacuation de l’amphi C avant vendredi soir dans un premier temps, dans l’attente de la réponse de la préfecture. 

Ne relâchons pas la pression mises à l’université, à la préfecture, à la métropole, augmentons le rapport de force jusqu’à obtenir satisfaction sur l’ensemble de ces revendications !

Nous invitons donc chacun.e.s à se mobiliser :

En écho à la mobilisation dans la vallée de la Roya, nous proposons de faire de cette journée du 16 décembre une journée d’action nationale. Enfin, nous invitons l’ensemble des personnes en lutte partout en France à se joindre à une coordination nationale en janvier à Lyon afin d’organiser la riposte à plus grande échelle.