La réunion devait avoir lieu dans la salle polyvalente du collège. Mais la veille, l’inspection académique a pris la décision de fermer la salle afin d’empêcher la tenue de cette réunion, prétextant des problème de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate. Le proviseur a même envoyé des textos aux parents en disant que la réunion était annulée. En plus de ne plus avoir droit de faire grève sans se faire réprimer, les profs n’ont même plus le droit d’organiser une réunion dans leur propre école pour informer les parents, les élèves et la population de leur situation. Nous avons là un exemple concret du véritable but des lois sécuritaires « anti-terroristes », qui servent surtout à réprimer les luttes.

Pire encore, la nouvelle mode est de créer l’amalgame entre terroriste et gréviste. Car nos collègues du 92 sont accusés d’avoir “bousculé” des membres de la direction lors de la grève contre la restructuration de l’Education prioritaire l’année dernière, et de nuire à l’institution. Ces accusations sont évidement mensongères et fausses, sans aucune preuve, et portées uniquement par la direction. Les témoignages des parents et des élèves viennent contredire totalement l’image de « mauvais prof » que colporte la direction. Et lorsque les collègues demandent à voir les vidéos des caméras qui filment l’entrée du collège, aucune réponse ne leur est apportée, en sachant que les vidéos sont effacées au bout de 15 jours. Cette méthode patronale calomnieuse, qui vise à discréditer les grévistes, rappelle celle de la grève des postiers du 92, qui eux aussi avaient été accusés d’avoir usé de violence à l’encontre de membres de la direction.

Les conseils disciplinaires de Gari et Oscar sont prévus les 9 et 15 octobre prochains. D’ici là, la mobilisation doit monter en puissance pour créer un rapport de force qui empêche l’Education nationale de sanctionner les collègues, voire qui empêche tout simplement la tenue de ces conseils illégitimes. Une manifestation dans la ville de Colombes est prévue ce samedi à 14h, au départ du collège afin de rendre plus visible cette lutte et de regrouper des soutiens plus nombreux. Gari et Oscar poursuivent leur grève de la faim et leur campagne : ils ont plus que jamais besoin du soutien des profs, des parents, des élèves et des organisations du mouvement ouvrier.