Ingrid Dubois

Une révolte contre les mauvaises conditions de détention avait débuté dimanche dans un centre de rétention de demandeurs d’asile en Australie. Selon un détenu, une vingtaine de réfugiés armés de cocktails Molotov, machettes, tronçonneuses et barres de fer ont affronté la police.

200 détenus vivent dans ce camp, basé sur une île reculée de l’océan indien ; des demandeurs d’asile et des ressortissants étrangers, dont bon nombre de Néo-Zélandais, condamnés dans des affaires judiciaires et qui sont en cours d’extradition. Nombre d’entre eux se sont plaints des conditions de détention dans le centre de Christmas.

Politique dure vis-à-vis des migrants

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La révolte avait éclaté après la mort inexpliquée d’un demandeur d’asile évadé de ce centre, identifié par les médias comme un Kurde d’Iran s’appelant Fazel Chegeni. Les conditions de sa mort restent encore floues, mais elles ont déclenché la colère de nombreux prisonniers, sur fond de plaintes constantes de leurs conditions de détention.

L’Australie mène une politique extrêmement dure vis-à-vis des demandeurs d’asile, plaçant ceux qui parviennent à gagner ses rives dans des camps sur des îles très éloignées. Depuis la fin de 2014, Christmas accueille aussi des étrangers condamnés dans des affaires judiciaires et dont les titres de séjour ont été annulés.

Cette politique est dénoncée par les organisations de défense des droits de l’homme en raison des conditions de rétention sur ces îles, du manque de perspective pour les demandeurs d’asile ou encore de l’opacité dans laquelle ces camps sont gérés.