Ce mardi, la secrétaire d’Etat à la jeunesse, Prisca Thevenot, a annoncé sur Brut que le gouvernement souhaite aller vers une « obligation et une généralisation » du Service National Universel (SNU). Une déclaration qui vient préciser les contours de l’attaque sur la jeunesse du gouvernement, qui a tâtonné pendant de longs mois avant de se décider. En effet à l’hiver dernier, il avait déjà annoncé sa volonté de le rendre obligatoire, avant de reculer par crainte d’un embrasement de la jeunesse en plein milieu de la réforme des retraites.

Un projet pour mettre au pas les jeunes, avec deux semaines encadrés notamment par des militaires, où les lycéens devront chanter la marseillaise, lever le drapeau, se mettre au garde-à-vous ou encore participer à des discussions sur la sécurité intérieure. Comme le gouvernement l’explique, le SNU sert à « renforcer les idées de la république dans la jeunesse », autrement dit à lui inculquer des valeurs patriotiques et réactionnaires dans un contexte de course à la militarisation en Europe.

Ce choix vient confirmer l’offensive autoritaire du gouvernement en cette rentrée 2023, qui a fait de la question de l’ordre à l’école une de ses priorités. Dans la continuité de l’interdiction islamophobe du port de l’abaya ou encore de l’idée avancée d’imposer un uniforme à l’école, le gouvernement veut museler la jeunesse et lui imposer une manière de s’habiller et de penser.

C’est un embrigadement qui ne dit pas son nom. Au Poing Levé, nous nous opposons clairement à ce projet et appelons à se mobiliser contre son application. De l’interdiction du port de l’abaya au SNU obligatoire en passant par la précarité chez les jeunes, il faut faire front contre le gouvernement !