Alors que les offensives transphobes, homophobes et sexistes s’accumulent depuis des années aux États-Unis, une nouvelle génération de militants émerge, liant les luttes contre le racisme, le sexisme et l’oppression des personnes LGBTI à la lutte des classes.

Le groupe NYC Youth 4 Trans Rights s’inscrit dans cette perspective en organisant une manifestation à New York ce 31 mars pour la journée de visibilité trans.

À rebours de récits individuels mis en avant par la presse bourgeoise, ces jeunes choisissent de s’approprier cette date pour apparaître collectivement et dénoncer l’oppression des personnes trans perpétuée par l’État et le patronat et scander des slogans contre la droite réactionnaire, la police, les prisons et les frontières.

Ces jeunes ont adressé une vidéo de soutien aux travailleurs et aux jeunes en lutte en France contre Macron et sa réforme des retraites, un moyen de dresser un pont entre la lutte contre la transphobie et la lutte contre l’État et le capital qui font prospérer les idées réactionnaires pour mieux exploiter les travailleurs.

Une action salutaire alors que, après l’adoption de lois anti-drag par les États du Montana et du Tenessee en février, le Kentucky et la Viriginie Occidentale viennent d’adopter des lois interdisant l’accès aux soins liés à la transition de genre pour les jeunes.

Pour mettre un terme à l’offensive transphobe en cours aux États-Unis, symptôme d’une crise qui s’approfondit à l’échelle internationale, l’alliance de la jeunesse LGBT et de la classe ouvrière est fondamentale. En portant cette perspective dans le mouvement LGBT, la nouvelle génération qui s’organise dans des groupes comme NYC Youth 4 Trans Rights et Bread and Roses aux États-Unis contribue à élaborer une réponse qui sera décisive dans les combats à venir.