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Sous la transition, les mines

Seb Nanzhel

Sous la transition, les mines

Seb Nanzhel

[Ill. Emmanuel Henninger (1980), Open-Pit Mine II (Garzweiler - Rhénanie-du-Nord-Westphalie - Allemagne), 2021]

Dans son ouvrage La ruée minière au XXIe siècle (Seuil, 2024), la journaliste Célia Izoard analyse l’explosion de l’extractivisme minier que justifie la « transition énergétique ». Une « contradiction dans les termes », selon l’autrice, car sous prétexte de sauver la planète, « un coup d’accélérateur sans précédent a été donné à l’une des industries les plus énergivores et toxiques que l’on connaisse ». Si cette enquête permet de cerner efficacement le problème écologique et géostratégique que pose cette ruée minière menée sous couvert de « transition », elle ne parvient toutefois pas à dégager des perspectives à la hauteur des enjeux.

L’ombre extractiviste de la « transition énergétique »

C’est « l’un des grands paradoxes de notre temps : pour tenter de limiter les émissions de carbone à l’origine du réchauffement, a été programmée une amplification sans précédent de l’activité minière afin de fournir, entre autres, les matières premières des technologies bas carbone : cuivre pour l’électrification, cobalt, lithium, graphite, manganèse, et nickel pour les batteries, platine pour les électrolyseurs ». Ainsi, l’extractivisme minier colle à la transition énergétique comme son ombre.

Projection de l’évolution de la demande de deux métaux centraux dans la « transition ». Source : Agence Internationale de l’énergie. Explorer ici pour visualiser les différents métaux et scénarios

Les chiffres et les graphiques avancés par Celia Izoard parlent d’eux-mêmes. Selon les projections, la production minière mondiale devrait être multipliée par 5 à 10 d’ici 2050. « Convertir à l’électricité ne serait-ce que le parc automobile de la Grande-Bretagne nécessiterait l’équivalent de deux fois la production mondiale actuelle de cobalt, les trois quarts de la production de lithium, et la moitié de la production de cuivre ». Le Centre de recherche géologique de Finlande chiffre ainsi à « 28 fois la production annuelle actuelle de cuivre, 74 fois la production annuelle de nickel, plus de 1000 fois la production de lithium » la quantité de métaux nécessaires au transfert vers les énergies « renouvelables » de secteurs entiers de l’économie mondiale (conversion électrique du parc automobile, conversion à l’hydrogène du transport commercial et production énergétique). La « transition énergétique » consisterait dès lors « à extraire en trente ans autant de métaux qu’on en a extrait depuis le début de l’histoire humaine », rapporte Izoard.

« L’impact des mines est un phénomène éparse et invisibilisé, une menace systémique qui échappe encore à notre imagination ». Ainsi, aussi surprenant que cela puisse paraître, il est actuellement impossible d’établir le nombre précis de mines dans le monde : les estimations varient entre 12 000 et près de 35 000. Une équipe de scientifiques viennois a estimé, grâce à l’imagerie satellite, que l’emprise des mines de surface représente 101 000 km² dans le monde, soit plus que la surface d’un pays comme le Portugal.

Estimation des sites miniers de surface dans le monde. Un point beige représente une mine identifiée. Source : Fineprint Geovisualisation

Le travail d’enquête d’Izoard cherche à rendre compte des impacts environnementaux de cette industrie et à cerner les conséquences de son explosion. Responsable de 8 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre en 2020, elle « déplace trois fois plus de matière à la surface de la Terre que tous les fleuves du monde n’en charrient vers les océans ». De plus, alors que les mines consomment des quantités colossales d’eau, qui ont doublé entre 2018 et 2021, elles « sont situées pour les deux tiers dans des régions menacées de sécheresse ». L’industrie minière est également « le plus important producteur de déchets solides, liquides et gazeux au monde ».

Des millions de tonnes de ces déchets solides et liquides toxiques sont entassés dans des immenses bassines à proximité des mines, retenues par des digues artisanales de plusieurs dizaines de mètres de haut. Selon Izoard, « [l]es plus grands parcs à résidus miniers comptent parmi les ouvrages les plus immenses que l’Homme ait construits sur Terre ». Étant donné la nature artisanale de ces digues, constituées de déchets d’extraction minière afin de limiter les coûts, elles rompent fréquemment et une cinquantaine d’incidents de ce type ont déjà été recensés depuis les années 2000. Par exemple, « en janvier 2019, au Brésil, le barrage de la mine de fer de Brumadinho s’est rompu, une coulée de boue de 112 millions de mètres cubes a tué 270 personnes, anéanti un pont, un village, et toute la faune et la flore sauvages sur des dizaines de kilomètres carrés. »

Quand on parle d’industrie minière, les ordres de grandeur des impacts sont tout de suite vertigineux : « une grande mine actuelle, pour produire 1 750 tonnes de concentré de cuivre par jour, peut consommer quotidiennement 114 millions de litres d’eau, excaver 270 000 tonnes de roches, empiler 180 000 tonnes de stériles [déchets d’extraction, ndlr] et envoyer 200 000 tonnes de boues toxiques dans ses parcs à résidus – chaque jour, 365 jours par an ».

Pour Izoard, « [t]out indique qu’on est en train d’enfouir la crise climatique et écologique au fond des mines, dans un impensé qui permet de gagner du temps ». L’explosion de l’extractivisme minier justifiée par la « transition énergétique » fait en effet planer le risque d’une catastrophe mondiale, d’autant plus que la concentration en minerai des gisements se réduit au fur et à mesure de l’exploitation, ce qui pousse l’industrie à mettre en place des procédés toujours plus complexes et énergivores pour assurer la production : « Il paraît impossible d’exploiter des gisements aux teneurs toujours plus basses tout en polluant moins et en consommant moins d’énergie ». Ainsi, « rien qu’entre 2011 et 2014, à l’échelle du monde, la consommation d’énergie par tonne de cuivre produite a augmenté de 17 % ». L’autrice cite ainsi l’exemple de la mine de Rìo Tinto en Andalousie, fermée en 2001 puis rouverte en 2015 lorsque l’augmentation du prix du cuivre a rendue rentable l’exploitation d’un gisement contenant seulement 0,4 % de chalcopyrite (soit 99,6 % de déchets), espèce minérale à partir de laquelle on peut produire du cuivre.

La géopolitique de l’extractivisme

Izoard cherche également à analyser l’impact de l’industrie minière sur les travailleurs du secteur qui représentent 1 % de la main d’oeuvre mondiale, pour 8 % des accidents de travail mortels comptabilisés. L’autrice documente notamment les conditions de travail et l’évolution de la santé des mineurs de fonds de la mine de cobalt de Bou-Azzer, au Maroc, qui se targue de respecter les plus hautes certifications en matière de droit du travail. Izoard détaille les contrats courts et précaires, les manœuvres patronales pour sous-déclarer les accidents, les conditions de travail insalubres, la répression des grèves ainsi que les maladies comme le cancer et la silicose qui emportent les mineurs :« tout ce qu’on récolte à Bou-Azzer, ce sont des accidents et des maladies  », lui confie un des employés du site. Comme pour beaucoup de ses collègues, c’est le tarissement et la pollution des ressources en eau causée par les activités de cette dernière qui l’ont forcé à abandonner l’agriculture pour la mine.

Les mines industrielles et à ciel ouvert, qui ont explosé depuis les années 1960 et représentent 88 % de la production actuelle de métaux, ont permis de décliner dans le secteur minier les transformations néolibérales du travail. Au lieu de milliers d’hommes dans les fonds, les mineurs y sont avant tout des conducteurs d’engins. Ils sont secondés par une armée de sous-traitants affectés aux tâches auxiliaires les plus pénibles, souvent recrutés parmi les locaux ou la main d’œuvre immigrée. L’organisation scientifique et l’application de l’automatisation à une partie des tâches permet d’augmenter la productivité du travail des salariés, tout en cherchant à réduire leur concentration numérique et à les isoler. C’est un moyen pour le capital de tenter de liquider le syndicalisme et de reprendre la main sur des secteurs historiquement très forts et explosifs de la classe ouvrière [1].

Si les capitalistes s’emploient autant à mettre au pas les travailleurs du secteur, c’est que les métaux et l’industrie minière sont, plus que jamais, un enjeu stratégique central pour le capital au XXIe siècle. La place stratégique de l’extractivisme minier dans le capitalisme n’est pas nouvelle : Izoard soutient, dans un développement intéressant, que la « matrice extractiviste du capital » remonte à l’émergence de formes de salariat et de structuration capitalistes du travail dès le XVe siècle dans les mines d’Europe centrale. Mais l’extractivisme minier prend une importance centrale aujourd’hui en raison de la crise écologique, de la concentration toujours croissante du capital et de l’importance des technologies de l’information, mais également de la hausse des tensions inter-étatiques.

Ainsi, la ruée minière à des fins de « transition » est avant tout une compétition mondiale entre États. « Il apparaît mathématiquement impossible de produire suffisamment de cobalt, de nickel et de lithium pour électrifier les parcs automobiles des États-Unis, des pays asiatiques, de la Russie et de l’Union européenne (UE). Les dirigeants font pourtant semblant de considérer le projet comme viable, alors que la stratégie de chacun de ces blocs consiste à s’accaparer les ressources nécessaires avant les autres de façon à bénéficier de la valeur ajoutée de ces véhicules bas carbone et à afficher, au détriment des autres, des résultats en matière d’empreinte carbone ».

Impérialisme et échange écologique inégal

 

De plus, « défendre des projets miniers pour produire des énergies dites "vertes" permet [...] de satisfaire les besoins en métaux titanesques du reste de l’industrie ». En effet, Izoard détaille comment la Banque Mondiale et l’ICMM, le plus gros lobby minier du monde, se sont réappropriés le discours de la « transition », pour « faire de la lutte contre le changement climatique une promotion de l’industrie minière ». Ce discours sert en effet de prétexte pour couvrir les besoins des autres industries gourmandes en métaux, en premier lieu le secteur du numérique, dont « la demande en métaux pourrait être multipliée entre 11 à 16 fois à l’horizon 2030  », et le secteur de l’armement en pleine expansion, qui présente la particularité d’utiliser sensiblement les mêmes métaux que ceux employés dans la « transition ».

Ainsi, loin du monde « dématérialisé » et du « cloud » vendu par les géants du numérique, le XXIe siècle est marqué par des enjeux bien matériels. Au cœur de ce partage minier du monde, « l’échange écologique inégal » [2] est organisé par les puissances impérialistes : « la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont utilisé les leviers financiers dont dépendaient les dettes publiques pour développer l’extraction de matières premières dans les pays du Sud ». Résultat : « entre 1980 et 2000, au moins soixante-dix pays ont modifié leurs codes miniers sous la pression de la Banque mondiale ».

Ainsi, les puissances impérialistes ont cherché à délocaliser au maximum cette production polluante, foyer historique de luttes. Mais le réveil a été brutal pour l’Europe et les États-Unis, confrontés à l’émergence de géants miniers sur fond de crise de l’hégémonie nord-américaine : ainsi, « la Chine raffine désormais la quasi-totalité des terres rares consommées par les entreprises du monde ». Ces dernières sont essentielles au secteur du numérique. De même, « toute l’aéronautique civile et militaire, de Boeing à Airbus en passant par Safran, dépend de l’importation de pièces de titane russes ». « L’hégémonie était un pillage en règle, mais c’était aussi une dépendance matérielle que dissimulait l’asymétrie du pouvoir », résume Izoard. À la fin des années 2000, l’UE et les États-Unis lancent donc des plans pour chercher à sécuriser leur approvisionnement, relancer leur production nationale et mettre sous pression les grands pays miniers via les institutions internationales, en utilisant l’OTAN. Une opération qui prend parfois une tonalité particulièrement belliciste, comme quand Elmar Brok, eurodéputé membre de la Commission des affaires étrangères (AFET), affirme : « nous devons discuter des possibilités de recourir à la force militaire pour sécuriser les voies commerciales et notre accès aux matières premières ».

Dernier exemple de ces affrontements politiques pour le partage des mines : la guerre en Ukraine. En 2022, dans le cadre des négociations pour l’intégration de l’Ukraine à l’UE, le premier ministre ukrainien remettait à la Commission européenne « un mémorandum destiné à numériser les données géologiques du pays pour faciliter l’exploitation minière ». L’aide militaire et le soutien politique des impérialistes occidentaux n’est en effet pas gratuite : « pour rentrer dans l’Europe, l’Ukraine devra fournir ses métaux », conclut Izoard.

Faire confiance au « jeu démocratique » ?

Dans une dernière partie, Izoard propose des solutions pour en finir avec l’extractivisme minier. Après avoir balayé d’un revers de main la « mine verte » ou « responsable », désignée comme une « chimère bureaucratique », elle pointe la « décroissance minérale » comme seule perspective viable face à l’emballement de l’extractivisme minier.

Elle défend cet objectif sur plusieurs fronts : en préconisant le mise en place d’un « bilan métal » sur le modèle du bilan carbone et en constituant des mouvements sociaux capables de nouer des alliances internationales et de faire « augmenter le coût financier, moral et politique de l’extraction minière ». Un développement sur « Fairphone », entreprise créée par des ONG aux Pays-Bas il y a une dizaine d’années, vise à montrer qu’en matière de smartphones, la seule solution serait le boycott politique, Izoard explique : « force est de constater que Fairphone explore depuis dix ans toutes les voies qui permettraient de rendre le smartphone acceptable sur le plan social et environnemental. Le fait qu’elle n’y parvienne pas, ou seulement très à la marge, oblige à poser un constat accablant : l’objet n’est pas viable ». L’autrice appelle donc à se débarrasser de l’objet et à lutter dans la vie quotidienne contre « l’emprise du numérique ». Elle appelle également les ingénieurs à « déserter » pour « libérer la technique de sa dépendance minière ».

Après un exposé particulièrement précis et sérieux des enjeux extractivistes qui accompagnent la « transition énergétique », ces perspectives ne sont pas à la hauteur du problème analysé, d’autant plus qu’elles semblent toutes converger vers une stratégie de pression pour pousser à une résolution institutionnelle du problème. À partir d’exemples de victoires par référendum contre l’installation de nouveaux projets miniers au Pérou, en Argentine ou au Guatemala, ou encore de l’interdiction de l’exploitation des mines métalliques votée par un gouvernement de gauche au Salvador en 2017, Izoard défend que « la meilleure stratégie pour s’opposer à la mine industrielle semble consister à obtenir des décisions démocratiques ». Elle poursuit : « Ces victoires invitent à ne pas sombrer dans le cynisme en considérant le jeu démocratique et les arbitrages institutionnels comme perdus d’avance ».

Or, ne pas compter sur le jeu institutionnel ne relève pas du cynisme : il s’agit en fait de regarder le problème de l’extractivisme minier en face. Comme Izoard le montre à raison, celui-ci constitue un secteur stratégique du capitalisme, au centre d’affrontements géopolitiques potentiellement armés. Dans ces conditions, parier sur une sortie globale de l’extractivisme minier portée par des gouvernements, même de gauche et mis sous pression de mouvements sociaux, paraît plus que risqué. Cette invitation à ne pas désespérer du « jeu démocratique » est d’autant plus surprenante que quelques chapitres plus tôt, l’autrice détaillait le poids des intérêts miniers américains dans la mise en place de la sanguinaire dictature Pinochet au Chili en 1973, alors que la nationalisation des mines de cuivre par Allende menaçait la mainmise américaine sur les ressources. Ce cas dramatique n’est qu’un exemple parmi d’autres qui prouvent que le « jeu démocratique » n’engage que ceux qui y croient.

La lutte de Jujuy en Argentine pourrait, à l’inverse, représenter une démonstration à la hauteur face au capital extractiviste et à l’État qui le seconde. En 2023, la population de la région s’est soulevée contre une réforme constitutionnelle antidémocratique visant à criminaliser les luttes sociales, mais également contre l’extractivisme du lithium, métal essentiel à la « transition » dont la région est un important exportateur, notamment pour des firmes françaises. Face à la répression du régime, cette lutte a vu s’allier des travailleurs des mines et de l’éducation, et des secteurs de la population autochtone de la région. Le PTS, organisation sœur de Révolution Permanente en Argentine, qui a joué un rôle central dans cette bataille, y a porté le mot d’ordre de « nationalisation des ressources de lithium sous le contrôle des travailleurs et des communautés originaires pour mettre fin au pillage extractiviste et les gérer de manière durable », combiné à ceux de l’annulation de la dette extérieure, et du départ des entreprises impérialistes.

Malgré cette faiblesse sur le terrain des perspectives, La ruée minière au XXIème siècle parvient à analyser précisément les enjeux environnementaux et géostratégiques de l’extractivisme minier que justifie la « transition énergétique ». Dans Sans Transition, Jean Baptiste Fressoz a déjà sérieusement mis à mal le mythe de la « transition énergétique », en montrant comment les énergies s’accumulent au lieu de se substituer, et comment la « transition énergétique » est un récit construit de toutes pièces par les gouvernements du Nord et le patronat lors du tournant néolibéral des années 1980 pour enfermer toute perspective de résolution de la crise climatique dans l’étau du capitalisme. Avec La ruée minière au XXIème siècle, Izoard enfonce encore un peu plus le clou : derrière cette dernière se profile une catastrophe écologique extractiviste, doublée d’une explosion des tensions politiques et du pillage impérialiste des ressources minières. De quoi enterrer pour de bon les « Green New Deals » et autres programmes de verdissement du capitalisme qui reposent sur le développement massif des énergies « vertes » et de l’extractivisme minier qui l’accompagne, pour commencer à aborder le problème de la transition à partir de la planification de la production sous le contrôle des travailleurs et de la population.

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NOTES DE BAS DE PAGE

[1Timothy Mitchell, Carbon Democracy. Le pouvoir politique à l’ère du pétrole, Paris, La Découverte, 2013, [2011]

[2Pour comprendre le concept de l’échange écologique inégal, théorisé par exemple par le philosophe marxiste John Bellamy Foster afin d’analyser la délocalisation des pollutions dans les pays périphériques en même temps que la prédation sur leurs ressources, le mieux est encore de citer une note interne de Lawrence Summers, économiste en chef de la Banque mondiale, en 1991 : « Entre vous et moi, la Banque mondiale ne devrait-elle pas encourager davantage le transfert des industries sales vers les pays les moins avancés ? […] J’ai toujours pensé que les pays d’Afrique sous-peuplés étaient largement sous-pollués et que la pollution de l’air y était inutilement basse comparée à celle de Los Angeles ou Mexico. […] En toute logique, on va beaucoup plus se préoccuper d’une substance qui augmente d’un millionième les risques de cancer de la prostate dans un pays où les gens vivent assez vieux pour avoir un cancer de la prostate que dans un pays où la mortalité des enfants de moins de cinq ans est de 200 pour 1000 » (cité par Celia Izoard)
MOTS-CLÉS

[Greenwashing]   /   [Catastrophe écologique ]   /   [Néolibéralisme]   /   [Impérialisme]   /   [Économie]