Adrien Garcia, employé de l’ATPA-SPA (Association Toulousaine de Protection des Animaux), a perdu la vie il y a quelques semaines. Il menait depuis plusieurs mois une lutte pour les conditions de travail de ses collègues et contre la maltraitance des animaux au sein du refuge. Ce dimanche 14 avril, famille, ami.es, collègues et militant.es se sont réunis afin de lui rendre hommage et porter sa lutte « pour le respect de la dignité animale mais aussi de la dignité des gens qui travaillent ici et qui ont été trop longtemps oubliés », comme l’a dit sa compagne Constance lors de sa prise de parole.

Plus de soixante personnes étaient présentes. Parmi elles, des collègues, des membres de la CGT, des bénévoles, anciens bénévoles, et autres sympathisant.e.s de la lutte qu’a mené Adrien aux côtés mais aussi des membres des Indians Tolosa, le groupe de supporters de foot dont faisait partie Adrien. Ce dimanche 7 avril, un hommage a été rendu à Adrien au Stadium de Toulouse. Arborant des T-Shirts « Adrien », les supporters du TFC ont entonné durant le match plusieurs chants en son honneur. Une grande banderole était étendue sur laquelle était inscrit « à la vie à la mort, Adrien c’est la vie qui résonnera d’abord ». Avant le début du match, le stade entier a observé une minute de silence. Des hommages à Adrien ont également vu le jour dans d’autres stades en France, organisés par d’autres groupes de supporters. Cela a par exemple été le cas à Bordeaux, où les Ultramarines ont déployé une banderole « repose en paix Adrien ».

Lors de la marche blanche, sa compagne, sa mère, ses collègues et ses camarades syndicalistes ont pris la parole pour saluer son combat acharné au sein du refuge. Après plusieurs années à faire face à un travail difficile, en sous-effectif, ne lui laissant qu’un seul jour de repos par semaine, et aux mauvais traitements des animaux encouragés par la direction du refuge, Adrien a décidé de lutter en mobilisant ses collègues. « Au début il était assez seul, il avait des doutes, puis c’est monté en puissance », raconte sa compagne. « Il a été rejoint par la CGT, par les bénévoles, par les sympathisants, par l’ensemble des employés ». Après trois rassemblements ayant réuni plusieurs centaines de personnes et le lancement d’une pétition en ligne, les salarié.e.s de l’ATPA ont réussi à porter médiatiquement leur lutte au niveau national.

Mais face à cette mobilisation, Adrien et ses collègues ont dû affronter la réaction de la direction de l’ATPA, c’est-à-dire « les coups de pression, les insultes, le harcèlement » que dénonce Bastien, membre de l’UD CGT 31. Après que bougies et fleurs aient été déposées devant la porte du refuge, le rassemblement s’est donc terminé sur le slogan souvent entonné par Adrien et ses camarades ces dernières semaines : « Présidence, démission ! ». Nous exprimons tout notre soutien aux proches et aux camarades d’Adrien qui continuent la lutte à l’ATPA-SPA.