Depuis l’utilisation du 49.3 par le gouvernement Macron, la colère et la motivation de la
jeunesse n’ont fait que s’amplifier. Ce lundi 3 avril, les assemblées générales ont réuni 1000
personnes à Tolbiac, 160 à Nantes, 190 à Paris 7, 300 à Paris 8, 125 à Angers, 150 à Paris 4, 850 à Lille,2 et 100 à Rouen. Au Mirail, l’AG des étudiants et du personnel a réuni plus de 350 personnes. Alors que la période de partiels approche, les angoisses liées aux études augmentent : la sélection était au cœur des discussions.

Dans le même sens que les discussions qui ont émergé dans l’AG centrale, les assemblées générales d’UFR ont fait remonter les préoccupations des étudiant.es concernant les examens. Il est compliqué d’étudier pour la jeunesse forcée de travailler à côté de ses études et anxieuse pour son futur à cause de la sélection. Cette sélection instaurée par le gouvernement Macron avec les plateformes de Parcoursup et Monmaster vise à virer les plus précaires de l’université. En plus des conditions structurelles de précarité, s’ajoute le passage en distanciel de certains cours et examens ainsi que les nombreux cours annulés ou relocalisés dans des salles non adaptées. Ces conditions détériorées ne font qu’accentuer la pression subie par les étudiants, pour qui il est impossible de passer des partiels comme si de rien était. Comme l’expliquait Rozenn “C’est une revendication contre la fac sélective de Macron [...] et quelle est la valeur d’un diplôme quand on se fait matraquer, que la planète crame, les prix flambent et qu’on sort d’un master à 50% au chômage.”

<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">.<a
href="https://twitter.com/KevelRozenn?ref_src=twsrc%5Etfw">@KevelRozenn</a> ; intervient
à l’AG sur le 10 améliorable<br><br>« C’est une revendication contre la fac sélective de
Macron […] et qu’elle est la valeur du diplôme quand on se fait matraquer, que la planète
crame, les prix flambent et qu’on sort d’un master à 50% en étant au chômage » ⬇️ <a
href="https://t.co/6v5aeiFM8R">pic.twitter.com/6v5aeiFM8R</a></p>&mdash ; Le Poing
Levé Toulouse (@PoingLeveTlse) <a
href="https://twitter.com/PoingLeveTlse/status/1643317653170208769?ref_src=twsrc%5Etf
w">April 4, 2023</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" ;
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Pour pallier ce problème, différentes options ont été proposées en AG d’UFR ayant eu lieu la veille. Par exemple, l’assemblée Histoire de l’art et Archéologie, ou de nombreux professeurs étaient présents, a voté qu’aucun partiel n’ait lieu lors des journées de mobilisation. Toujours pour lutter contre cette sélection, la question du 10 améliorable a été abordée à plusieurs reprises dans les assemblées générales depuis le début du mouvement. L’Assemblée générale a voté pour un comité de veille qui contrôlera l’application de cette mesure. L’assemblée générale a également voté d’écrire un communiqué pour engager les professeurs et directeurs d’ufr et appeler tous les professeurs à mettre en place le 10 améliorable. Il s’agit de réclamer une note de 10 minimum pour tous les étudiants avec possibilité d’augmenter cette note si des devoirs sont rendus. Cela permettrait à tous et toutes d’avoir leur semestre. L’obtention de cette mesure est une condition centrale pour continuer à amplifier la mobilisation au sein de l’université. C’est aussi le premier pas pour lutter pour une université sans sélection, ouverte à toutes et à tous.

Dans ce sens, les étudiants mobilisés du Mirail organisent un meeting de lutte, pour faire de l’université un lieu ouvert aux différents secteurs mobilisés pour construire la grève générale. Le 5 avril, cheminots, énergéticiens, professeurs, et étudiants de tous les établissements toulousains prendront la parole au mirail pour aborder la mobilisation actuelle, leur expérience et la construction de la grève. Suite à cela, un concert sera organisé ainsi qu’un forum d’associations. Ce moment festif aura lieu alors que l’intersyndicale nationale sera en train de négocier avec Elisabeth Borne. L’assemblée générale s’est positionnée contre ces négociations : "Ni miettes ni négociations : on ira jusqu’au retrait " ont scandé les étudiants mobilisés.

Le blocage de l’université à été voté pour le jeudi 6 avril. Des conférences seront organisées tout au long de la journée, Franck Gaudichaud évoquera la révolte chilienne de 2019 et Nikos Smyrianos le traitement des retraites dans la presse et les différents médias.

La prochaine assemblée générale du Mirail se tiendra le mardi 11 avril à 12H40.