À ce niveau là de violence raciste, on ne peut pas prétexter la bavure ou l’étourderie. Trump s’est illustré dans toute sa splendeur de Blanc américain dominant en évoquant, devant des Amérindiens Navajos enrôlés pendant la Seconde Guerre mondiale dans les services de décodage et de traduction, Pocahontas, figure popularisée par le dessin animé de Walt Disney. Il a en effet surnommé Pocahontas une élue démocrate aux origines amérindiennes, Elizabeth Warren.

« Vous étiez ici longtemps avant nous. Même si nous avons une représentante au Congrès qui est - disent-ils - là-bas depuis longtemps. Ils l’appellent Pocahontas ». Cette phrase n’a reçu qu’un silence gêné dans le bureau ovale tant la sidération des Amérindiens présent a été grande. Comme le souligne la sénatrice américaine qui a très vite réagi aux propos de Trump : « Il est profondément regrettable que le président des États-Unis ne puisse même pas mener à bien une cérémonie en l’honneur de ces héros sans lancer des insultes racistes ».

En proie à des allégations répétées sur l’authenticité de ses origines, Elizabeth Warren fait l’objet depuis des mois des petites phrases racistes de Trump à tel point que Le Congrès national des Indiens d’Amérique a demandé que ce « dénigrement » permanent cesse. Cette sortie raciste montre à quel point le racisme imprègne la pensée et la politique de Trump, au point qu’évoquer les sobriquets racistes dont il affuble les autres élus ne lui semble même pas une offense.

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