Crédit photo : Sarah Rogers/The Daily Beast

Les personnes trans avaient obtenu plusieurs avancées quant à la possibilité de faire reconnaître un changement du genre (homme ou femme) assigné à leur naissance dans certaines institutions au cours de ces dernières années. Il s’agissait de concessions faites par le gouvernement Obama, sur le terrain social, pour éviter une contestation massive sur les attaques menées par ailleurs. Et l’administration d’extrême-droite de Donald Trump cherche aujourd’hui à revenir sur un ensemble de mesures garantissant plus de libertés aux personnes LGBTI.

C’est le New York Times qui a dévoilé le contenu de cette note interne du ministère de la santé ce dimanche. L’administration Trump cherche à donner une définition précise au terme de « sexe », pour l’ajouter à la loi fédérale Title IX qui interdit les discriminations sexuelles.

Ainsi, selon le New York Times, le sexe serait défini comme suit dans cette note : « Le sexe recouvre le statut d’un individu étant masculin ou féminin, selon des traits biologiques immuables identifiables à la naissance ou avant […] Le sexe indiqué sur le certificat de naissance d’origine d’un individu doit constituer la preuve définitive du sexe d’une personne ».

Cette nouvelle définition nie de fait la possibilité pour toute personne trans d’obtenir le changement du genre qui lui a été assigné à la naissance. Ce changement dans la loi fédérale est une véritable violence transphobe, qui nie la réalité vécue par les 1,4 millions d’États-uniens dont le genre ne correspond pas au sexe biologique, et s’inscrit dans un ensemble d’attaques faites aux personnes LGBTI, encourageant la discrimination et les violences à l’égard des personnes trans, ou qui ne sont pas hétérosexuelles.

Face au tollé suscité par l’article du New York Times, Trump a simplement répondu : « Nous sommes en train de regarder […] Nous avons beaucoup de différents concepts à l’heure actuelle. Je protège tout le monde. Je veux protéger notre pays. »

Une « différence conceptuelle » qui pourrait se traduire par le renforcement de l’oppression subie par près d’un million et demi de personnes, donc. Un discours de haine qu’il s’agit de combattre, à l’heure où les attaques réactionnaires du gouvernement Trump ne font qu’alimenter les violences sexistes, racistes et LGBTI-phobes d’autres chantres de l’extrême-droite tels que Bolsonaro au Brésil.