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Impunité policière

Un des policiers ayant tabassé Hedi libéré : la justice cède sous pression des syndicats policiers

Ce vendredi, le policier ayant défiguré Hedi, placé en détention provisoire, a réussi à obtenir sa libération avec contrôle judiciaire. Une victoire pour les policiers après un été de bras de fer avec la justice.

Arthur Nicola

1er septembre

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Un des policiers ayant tabassé Hedi libéré : la justice cède sous pression des syndicats policiers

Crédit photo : Wikimedia commons

Les syndicats Alliance et Unsa Police peuvent sortir le champagne : après 40 jours passés en détention provisoire, l’un des quatre policiers ayant participé au tabassage d’Hedi a été remis en liberté. Dans la nuit du 1er juillet, après un tir de LBD au niveau de la tête, le jeune de 22 ans s’effondre. Il est ensuite tiré « dans un coin noir » selon son propre témoignage, pour être frappé durant de longues minutes avant d’être laissé pratiquement pour mort.

Fin juillet, l’un des quatre policier, l’auteur du tir de LBD, avait été mis en détention provisoire par le parquet de Marseille, ce qui avait déclenché une fronde au niveau national des policiers, de la base aux sommets de l’institution. Ainsi, le Directeur Général de la Police National, Frédéric Veaux, avait déclaré que « le savoir en prison [l]’empêch[ait] de dormir », expliquant « qu’avant un éventuel procès un policier n’a pas sa place en prison ». Une déclaration qui avait légitimé la fronde des policiers de Marseille, qui s’est vite étendue nationalement, avec des milliers de policiers en arrêt maladie ou en « grève du zèle ». Une fronde factieuse contre le ministère de la Justice et les institutions qui protègent déjà très largement les policiers et leur assurent une quasi-impunité.

Dans ce bras de fer entre les deux bras de la répression d’Etat, la justice et la police, c’est donc finalement les policiers et leurs syndicats qui auront eu raison, malgré deux rejets de demande de libération fin juillet début août. La troisième aura été la bonne, rappelant une fois de plus que même dans les cas de violences policières où les preuves publiques sont les plus explicites, la justice assure aux policiers l’impunité la plus importante possible. Alors que près de 2000 personnes ont été emprisonné après les émeutes, il ne faudra cesser de se battre pour obtenir l’amnistie de tous les condamnés, et la justice et la vérité pour toutes les victimes de violences policières. Le 23 septembre, journée de mobilisation unitaire contre les violences policières, doit être, dans ce sens, une réussite.


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Arthur Nicola

Journaliste pour Révolution Permanente.
Suivi des grèves, des luttes contre les licenciements et les plans sociaux et des occupations d’usine.
Twitter : @ArthurNicola_

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